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Actualités - CHRONOLOGIE

Cinéma - Tapis rouge pour un mélodrame sur Édith Piaf « La Môme » ouvre la Berlinale

Le festival international du cinéma de Berlin s’est ouvert hier sur une note d’émotion, avec le film français « La Môme », qui retrace la tragique existence de la chanteuse Édith Piaf, incarnée par une Marion Cotillard méconnaissable, habitée par son rôle. La môme, intitulé pour la diffusion internationale La vie en rose, titre d’une célèbre chanson de Piaf, projeté hier soir au palais de la Berlinale, est l’un des quatre films français à concourir pour le prestigieux Ours d’or qui sera décerné le samedi 17 février, parmi 22 films en compétition. Avant le film, le directeur de la Berlinale, Dieter Kosslick, a donné le coup d’envoi du festival, entouré par le ministre de la Culture Bernd Neumann et le président du jury, le réalisateur américain Paul Schrader. « Le jury est très harmonieux, je ne pense pas qu’il y aura des drames tels que ceux que j’ai vécus en 1987, lorsque j’étais membre du jury ici-même ! » a plaisanté M. Schrader lors d’une conférence de presse. La Môme, kaléidoscope de moments de la vie de Piaf, tient du mélo. Abandonnée par une mère alcoolique, recueillie dans un bordel où elle est atteinte d’une maladie des yeux qui manque de la rendre aveugle, puis élevée à la dure par son père artiste de cirque, la petite Édith n’a pas la vie facile. À vingt ans, elle survit en chantant dans les rues contre quelques pièces et se soûle en compagnie de son amie Momone, jouée par Sylvie Testud. Le directeur de cabaret Louis Leplée, interprété par Gérard Depardieu, la fait débuter sur scène. Avec les premiers disques arrivent le succès et la renommée internationale, mais l’enfant blessée s’est muée en artiste écorchée vive, dont les excès vont bientôt consumer la santé fragile. L’actrice Marion Cotillard, à l’affiche cet automne de la comédie Une grande année de Ridley Scott aux côtés de Russell Crowe, s’est métamorphosée pour incarner Piaf de 20 à 48 ans. Le haut du crâne rasé afin d’imiter l’implantation de cheveux de la chanteuse, elle a passé jusqu’à cinq heures au maquillage pour fondre ses traits juvéniles dans le petit visage blême de Piaf à l’agonie. Cotillard restitue aussi le phrasé, la gouaille et l’allure gauche de Piaf, et son corps même semble épouser les transformations du personnage. Tour à tour adolescente revêche, artiste accomplie sur scène mais femme anxieuse et droguée en coulisses, amoureuse rayonnante pendant son idylle avec le boxeur Marcel Cerdan, puis véritable épave après la disparition de celui-ci dans un accident d’avion, sa Piaf a de saisissants accents de vérité. Cette forte composition pourrait valoir un prix à Marion Cotillard. Outre La Môme, Ne touchez pas la hache de Jacques Rivette, Les témoins d’André Téchiné et Angel de François Ozon représentent le cinéma français. L’Europe dans son ensemble est très présente, avec une dizaine de films en compétition tels que Goodbye Bafana du Danois Bille August, qui évoque l’apartheid en Afrique du Sud, Notes on a Scandal du Britannique Richard Eyre, sur une tragique amitié féminine, ou encore Irina Palm, où la chanteuse Marianne Faithfull incarne une veuve forcée de travailler dans un club érotique. En provenance d’Hollywood, Lettres d’Iwo Jima de Clint Eastwood (hors compétition), The Good Shepherd de Robert De Niro et The Good German de Steven Soderbergh sont très attendus. Parmi les stars qui fouleront le tapis rouge figurent Cate Blanchett et David Soderbergh, Clint Eastwood, Isabella Rossellini, Robert de Niro, Sharon Stone, Lauren Bacall et Marianne Faithfull.



Le festival international du cinéma de Berlin s’est ouvert hier sur une note d’émotion, avec le film français « La Môme », qui retrace la tragique existence de la chanteuse Édith Piaf, incarnée par une Marion Cotillard méconnaissable, habitée par son rôle.

La môme, intitulé pour la diffusion internationale La vie en rose, titre d’une célèbre chanson de...