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Le prince saoudien al-Walid ben Talal veut construire un complexe de 65 millions de dollars d’ici à 2011 Les plages du Vietnam, nouvel eldorado des papes du tourisme

Les professionnels étrangers du tourisme multiplient les projets de complexes hôteliers sur les plages du Vietnam, flairant une mine d’or dans un marché en pleine expansion. Cette semaine encore, la société Kingdom Hotel Investments (KHI) du prince saoudien al-Walid ben Talal, cinquième plus grosse fortune du monde, annonçait vouloir construire un complexe de 65 millions de dollars d’ici à 2011 sur la plage dite de China Beach dans le centre du pays. Cette plage de sable blanc, sur laquelle les soldats américains venaient déjà se reposer pendant la guerre, est l’un des sites les plus prisés du Vietnam. Dans cette région centrale, qui abrite plusieurs sites classés patrimoine mondial de l’Unesco, d’autres complexes de plusieurs millions de dollars sont dans les tuyaux du côté de Danang. Et à l’extrême sud du pays, Phu Quoc, la plus grande île du Vietnam, suscite aussi de plus en plus d’intérêt. Surtout depuis que le gouvernement a décidé d’en faire une destination d’« écotourisme ». Selon des responsables locaux, des investisseurs américains, canadiens et suisses y ont récemment déposé des demandes de permis de construire. D’après les médias vietnamiens, l’un de ces projets prévoit la création d’une station balnéaire de luxe de 2 000 chambres avec en prime un parcours de golf de 36 trous. Pour cette île jusqu’ici surtout connue pour ses spécialités culinaires – plus précisément pour sa sauce de poisson –, Hanoi vise quelque trois millions de visiteurs par an d’ici à 2020. De quoi rivaliser avec les îles de Phuket, en Thaïlande, et de Bali, en Indonésie. « Les gens commencent à réaliser que le Vietnam a un énorme potentiel », commente Rick Mayo-Smith, l’un des fondateurs du fonds d’investissement Indochina Capital. Jusqu’à récemment encore, le pays communiste attirait surtout des routards. Mais le profil touriste du Vietnam a changé avec sa forte croissance économique et son intégration dans la scène internationale, confirmée le mois dernier par son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). « L’entrée à l’OMC envoie vraiment le message que le Vietnam est ouvert et accueille les investissements », poursuit Rick Maoy-Smith. Hanoi espère un boom du tourisme sur son territoire, tablant sur six millions de visiteurs par an d’ici à 2010, contre 3,6 millions l’an dernier. Le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC) y prévoit lui aussi une forte croissance dans les prochaines années, de 7,5 % par an entre 2007 et 2016. La plupart des voyageurs qui arpentent le Vietnam viennent d’autres pays asiatiques. Les Sud-Coréens ont récemment ravi la tête du classement aux Chinois, suivis par les Américains, les Japonais, les Taiwanais, les Cambodgiens, les Australiens, les Français, les Thaïlandais et les Singapouriens. « Le tourisme est vraiment un moteur de croissance (...) Il emploie près de 10 % de la population, directement ou indirectement », estime Rick Maoy-Smith. Mais pour lui comme pour Dominic Scriven, directeur du fonds d’investissement Dragon Capital, le pays doit gérer avec prudence le nouvel intérêt qu’il suscite, pour éviter les effets pervers du tourisme de masse, aussi bien sur l’environnement que sur son héritage culturel. Frank ZELLER (AFP)
Les professionnels étrangers du tourisme multiplient les projets de complexes hôteliers sur les plages du Vietnam, flairant une mine d’or dans un marché en pleine expansion.
Cette semaine encore, la société Kingdom Hotel Investments (KHI) du prince saoudien al-Walid ben Talal, cinquième plus grosse fortune du monde, annonçait vouloir construire un complexe de 65 millions de...