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Brésil-Portugal : si loin, si proche

Le Brésil et le Portugal, liés par l’histoire et le football, se retrouvent mercredi à Londres pour un match amical de football tout en contraste entre deux grandes équipes qui cherchent leur nouveau visage mais que tout oppose. Histoire à sens unique. En football, contrairement à l’histoire, le Portugal est une colonie du Brésil : 3 victoires contre 11 défaites en 16 matches. Il n’a jamais gagné de titre international ailleurs que dans les catégories de jeunes, alors que la Seleçao présente le plus beau palmarès du monde. Et si les Brésiliens ont été autorisés à disputer le championnat portugais sans limitation de nombre bien avant l’arrêt Bosman (1995), il n’y a plus qu’un seul international dans la liste à jouer au Portugal : Luisao, au Benfica. Les meilleurs Brésiliens sont en Angleterre, en Italie ou en Espagne. Seule survivance du passé, la présence de Deco, né brésilien mais international portugais. Sa première sélection date d’ailleurs du précédent match entre les deux pays, gagné 2-1 par les Grenats en 2003. Le jeune conducteur et le routard. Ils sont tous les deux brésiliens, mais tout oppose les deux sélectionneurs. Luiz Felipe Scolari, 58 ans, en poste depuis janvier 2003, champion du monde avec le Brésil (2002), a offert au Portugal ses meilleurs résultats : le dernier carré de deux grands tournois, finaliste à l’Euro 2004 à la maison et quatrième du Mondial allemand. Le novice Dunga, 43 ans, ne compte lui que six matches comme sélectionneur (cinq succès, un nul) et une seule victoire de prestige à son « palmarès », 3-0 contre l’Argentine, à Londres, déjà. Dunga a tout à prouver et doit faire face aux virulentes critiques au pays, notamment pour sa mauvaise utilisation du talent de Ronaldinho, blessé et forfait pour ce match. Scolari, adulé au Portugal, va tenter de briller une dernière fois à l’Euro 2008 avant de passer la main. Nouvelles têtes et objectifs divergents. Si le temps presse pour le Portugal, mal embarqué dans son redoutable et indigeste (huit équipes) groupe A de l’Euro (une défaite 2-1 malvenue en Pologne), le Brésil a encore le temps de rôder sa nouvelle équipe avant la Copa America de juillet en Équateur. Seul point commun, les deux sélections viennent de tourner une page et renouvellent leur cadres, mais c’est le lot de toute équipe après un grand tournoi. Dunga propose pour l’instant un jeu peu chatoyant, à l’image du milieu défensif de devoir qu’il fut. Mais il creuse son sillon et a rappelé au milieu les débutants Diego (Werder Brême) et Elano (Shakhtar Donetsk). Seul retour en arrière, la convocation d’Adriano. L’un des symboles de l’échec du Mondial 2006 a retrouvé le chemin du but avec l’Inter Milan. Côté portugais, les non-convocations des piliers Maniche et Costinha, dont le comportement extrasportif agace Scolari, pourraient bien accentuer le sentiment de changement d’ère dans la foulée de la retraite internationale de Figo.
Le Brésil et le Portugal, liés par l’histoire et le football, se retrouvent mercredi à Londres pour un match amical de football tout en contraste entre deux grandes équipes qui cherchent leur nouveau visage mais que tout oppose.
Histoire à sens unique. En football, contrairement à l’histoire, le Portugal est une colonie du Brésil : 3 victoires contre 11 défaites en 16...