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Anja Paerson, sans peur mais sans repères

La Suédoise Anja Paerson, idole attendue par toute une nation, aborde les championnats du monde de ski alpin, à partir de demain à Are, sans peur mais aussi sans repères, après un début de saison délicat, la faute à un genou opéré en mars, qui a perturbé sa reprise. « Ce sera un grand moment pour la Suède tout entière, je veux être de cette fête », confiait en début de saison la jeune femme de Taernaby, ville de l’extrême nord du pays, patrie de l’immense Ingemar Stenmark et du talent naissant Jens Byggmark, à propos de ces Mondiaux, forcément « ses » Mondiaux. Mais la meilleure skieuse du monde en 2004 et 2005 ne se doutait peut-être pas qu’à peine trois mois plus tard, il lui faudrait faire l’impasse sur la dernière étape de Coupe du monde avant Are, San Sicario, pour rentrer au pays se refaire un moral et cesser d’être une Paerson qui doute. Cette saison, la Suédoise, qui carbure normalement au super (34 victoires, 72 podiums en Coupe du monde, 1 titre olympique et 4 mondiaux), a en effet roulé à l’ordinaire, avec deux podiums seulement (en descente) ainsi que de nombreux dérapages incontrôlés et quelques sorties de route dans ses disciplines de prédilection, géant et slalom (4 courses non terminées sur 9 courues). Sans compter les deux manches de slalom des deux supercombinés de la saison, qu’elle n’a pas terminées sur ses skis... « Ça va revenir » Le slalom, où elle s’est couverte d’or aux JO 2006, martyrise probablement plus qu’aucune autre épreuve les articulations de son genou opéré en mars dernier aux États-Unis et qui l’a empêchée de suivre une préparation d’avant-saison digne de ce nom, et contrainte à reprendre le ski libre à la mi-juillet seulement. Ce chapelet de désillusions, cette litanie de déceptions ne semblent pas ébranler la polyvalente Paerson, du moins en public. « Est-ce que je vais me mettre à pleurer ? Non, la pire des choses serait de me mettre de la pression », glissait-elle à un journal de son pays début janvier. Mi-décembre, elle soulignait déjà : « J’ai plusieurs fois été dans cette situation où tout le monde commence à me demander ce qui ne va pas. Ma réponse, c’est de rester calme, de continuer à travailler. Je sais que ça va revenir. » « Bon choix » Puisqu’elle a depuis longtemps fait le deuil du gros globe de cristal (elle est 7e actuellement) et qu’il ne sert à rien de regarder le ballet des Kildow, Mancuso, Goetschl et Schild sans pouvoir agir ni réagir, la résidente de Monaco a donc osé le pari de la mise au vert dans le grand blanc scandinave, notamment pour tester du matériel, aux côtés d’Anders, son coach de papa. Depuis dix jours, Anja Paerson, qui aura encore cinq cordes à son arc à Are (descente, super-G, géant, slalom, supercombiné), a simplement eu le temps de dire qu’elle ne se voyait pas skier au-delà des JO 2010, à Vancouver. « Son impasse, c’est stratégiquement bien joué, elle a fait le bon choix en rentrant se préparer, juge le directeur technique du ski alpin français, Yves Dimier. En plus, les Suédois font d’excellents résultats en ce moment, ça va lui enlever la pression. » « Anja est partie pour faire un gros Mondial chez elle », prédit Dimier. Un gros Mondial, ce serait forcément un titre pour la Suédoise, qui a toujours rapporté au moins une médaille d’or de tous les Mondiaux depuis 2001. Avec onze médailles collectées à chaque grand championnat (cinq aux JO et six aux Mondiaux) de 2001 à 2006, la « bomba » de Taernaby a une belle collection à compléter. 2007 ne saurait être l’exception qui confirme la règle.
La Suédoise Anja Paerson, idole attendue par toute une nation, aborde les championnats du monde de ski alpin, à partir de demain à Are, sans peur mais aussi sans repères, après un début de saison délicat, la faute à un genou opéré en mars, qui a perturbé sa reprise.
« Ce sera un grand moment pour la Suède tout entière, je veux être de cette fête », confiait en début...