Rechercher
Rechercher

Actualités

L’ONU condamne le déni de l’Holocauste, en pensant à l’Iran

L’Assemblée générale des Nations unies a adopté vendredi dernier à l’unanimité une résolution condamnant sans réserve tout déni de l’Holocauste, envoyant ainsi, mais sans le nommer, un message clair à l’Iran. Dans cette résolution proposée par les États-Unis et coparrainée par plus de 100 pays, l’Assemblée générale, où siègent 192 États, « condamne sans réserve tout déni de l’Holocauste ». Elle « engage vivement tous les États à rejeter sans réserve tout déni de l’Holocauste en tant qu’événement historique, que ce déni soit total ou partiel, ou toute activité menée en ce sens ». Adopté par consensus, sans vote, le texte souligne notamment le danger « des efforts visant à nier l’Holocauste qui, en ignorant l’historicité de ces terribles événements, accroissent le risque qu’ils se reproduisent ». Plusieurs diplomates ont souligné que cette résolution, qui ne mentionne aucun pays en particulier, est inspirée par le comportement de l’Iran, dont le président, Mahmoud Ahmadinejad, et d’autres dirigeants ont souvent nié l’Holocauste. Mardi encore, M. Ahmadinejad a qualifié l’Holocauste de « fabrication ». Le gouvernement iranien s’est attiré une nouvelle vague de condamnations internationales en organisant en décembre à Téhéran une « conférence internationale » sur l’Holocauste qui s’est révélée être une tribune pour les révisionnistes de nombreux pays. L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Dan Gillerman, s’en est vivement pris à l’Iran dans un discours en séance. « Alors que les nations du monde sont réunies ici pour affirmer l’historicité de l’Holocauste avec l’intention de ne jamais permettre un nouveau génocide, un membre de cette Assemblée acquiert les moyens d’en commettre un », a-t-il dit, en référence au programme nucléaire iranien. « Le président iranien est en fait en train de dire : “Il n’y a jamais eu d’Holocauste mais, au cas où, nous allons finir le travail !” », a-t-il ajouté. Le délégué iranien, Hossein Gharabi, a affirmé que Téhéran avait à plusieurs reprises condamné « tout génocide quel qu’il soit », accusant Israël d’en commettre un contre les Palestiniens. Il a accusé les auteurs de la résolution de poursuivre « des buts politiques » contre l’Iran. « L’Holocauste a été l’une des catastrophes morales les plus tragiques de l’histoire de l’humanité (...) Ceux qui le nient – et malheureusement il y en a – révèlent non seulement leur ignorance, mais aussi leur faillite morale », lui a répondu l’ambassadeur américain par intérim, Alejandro Wolff. De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, « réitère sa conviction que le déni de faits historiques comme l’Holocauste est inacceptable », a indiqué son service de presse dans un communiqué. Les résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU n’ont pas le caractère en principe contraignant de celles du Conseil de sécurité, mais ont une forte valeur morale et symbolique.
L’Assemblée générale des Nations unies a adopté vendredi dernier à l’unanimité une résolution condamnant sans réserve tout déni de l’Holocauste, envoyant ainsi, mais sans le nommer, un message clair à l’Iran.
Dans cette résolution proposée par les États-Unis et coparrainée par plus de 100 pays, l’Assemblée générale, où siègent 192 États, « condamne sans réserve...