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Le 34e Festival international de la BD d’Angoulême, ambitieux et rénové

Le 34e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD), manifestation phare de la BD en Europe, s’est ouvert hier avec une nouvelle direction et un programme ambitieux, entre bande dessinée grand public et découverte de nouveaux talents. «Venez à Angoulême pour retrouver la bande dessinée que vous aimez et y découvrir celle que vous devez connaître», résume Franck Bondoux, nouveau directeur général du FIBD, pour la première fois aux commandes. En 2006, le festival avait été perturbé par d’abondantes chutes de neige, qui avaient découragé de nombreux visiteurs. Son directeur, Jean-Marc Thévenet, a ensuite été licencié en mars pour s’être occupé d’une autre manifestation artistique en dépit d’un accord d’exclusivité. L’édition 2007 (25-28 janvier) est donc celle de la reconquête. Le festival peut compter sur un secteur en pleine expansion – avec 4130 titres publiés en 2006 – et le soutien de la ville d’Angoulême, qui s’est engagée à hauteur d’un million d’euros par an pendant quatre ans. Principale nouveauté de l’année, le pôle qui regroupe les stands des éditeurs, très prisé des amateurs de dédicaces, jusque-là en centre-ville, a été déplacé en périphérie, sur 10000 m2. La superficie du festival a ainsi pratiquement doublé en un an, avec un total de 15000 m2. Mais 2007 est aussi une année test pour les éditeurs, dont certains craignent une baisse d’affluence et ont réduit leur participation. Le plateau reste pourtant de choix, avec les vedettes habituelles: Zep, Loustal, Loisel, Binet, Bilal, Tronchet... et la nouvelle génération de la BD, de Manu Larcenet à Johann Sfar ou Christophe Blain, dans le sillage de Lewis Trondheim, Grand Prix de la ville d’Angoulême 2006. Auteur de plus de 100 albums, Trondheim, qui préside cette année le jury, a contribué à axer la programmation vers la création, avec «concerts de dessins» et «match d’improvision» en BD. Mais Angoulême tient à son image «généraliste» de rassemblement unique au monde de toutes les bandes dessinées. Autre innovation: le FIBD présente le premier volet d’une «exposition universelle de la BD», état des lieux planétaire du secteur, qui s’étalera sur quatre ans et dont le résultat final doit être présenté en 2010 à l’exposition universelle de Shanghai. S’il a popularisé le manga en Europe, le festival ne lui avait jamais consacré d’espace propre. C’est chose faite cette année, avec 500 m2 dédiés à l’univers manga. Le palmarès a également été simplifié pour plus de lisibilité. Outre le Grand Prix de la ville d’Angoulême, qui consacre un auteur, le prix du meilleur album de l’année sera désormais la récompense suprême. Également au programme, les «rencontres internationales» permettront de découvrir des auteurs étrangers et des expositions seront consacrées à Hergé (pour le centenaire de sa naissance), Kid Paddle ou l’Américain Jim Woodring. Le festival tentera de retrouver en 2007 ses 200000 visiteurs habituels, après un cru 2006 victime des intempéries, avec seulement 150000 entrées. Dominique CHABROL (AFP)
Le 34e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD), manifestation phare de la BD en Europe, s’est ouvert hier avec une nouvelle direction et un programme ambitieux, entre bande dessinée grand public et découverte de nouveaux talents.
«Venez à Angoulême pour retrouver la bande dessinée que vous aimez et y découvrir celle que vous devez connaître»,...