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Actualités - CHRONOLOGIE

Le gouvernement défend une nouvelle fois son programme à la veille de Paris III Siniora : Les secteurs à réformer ont été identifiés en fonction de leur impact sur la population

Le Premier ministre, Fouad Siniora, a présenté hier, au cours d’une conférence de presse au Grand Sérail, une approche sectorielle du plan économique du gouvernement, de même qu’il a détaillé le volet social du programme. M. Siniora a d’abord expliqué que les secteurs à réformer ont été identifiés en fonction de leur impact sur les citoyens, sur le Trésor et sur la croissance. Six secteurs ou sujets vitaux ont ainsi été sélectionnés, dans un premier temps, comme prioritaires : l’eau, le transport, l’éducation, la santé, les affaires sociales et le climat des affaires. Sans parler du secteur de l’électricité, a ajouté le chef du gouvernement, qui constitue « la pierre angulaire du programme de réformes » et dont le coût a représenté 3,5 % du PIB en 2005. Des ateliers de travail ont eu lieu en présence de toutes les parties concernées (représentants de la société civile, des secteurs public et privé, ainsi que des institutions internationales), pendant plus de trois mois, et ont abouti à l’élaboration de stratégies sectorielles sur trois ans. Selon le Premier ministre, ces stratégies ont déterminé les priorités et les objectifs à atteindre, établi des calendriers de mise en œuvre et des indicateurs permettant de contrôler leur efficacité et leur coût, et enfin identifié les aspects nécessitant un soutien technique. Ces stratégies, a poursuivi M. Siniora, permettront ensuite à la présidence du Conseil de mieux contrôler et évaluer la mise en œuvre effective des réformes préconisées. Aussi, elles permettront au Conseil du développement et de la reconstruction et au ministère des Finances de programmer les investissements dans les différents secteurs et d’assurer les financements nécessaires. Elles aideront également le ministère du Développement administratif à identifier les défaillances administratives. Enfin, et surtout, a ajouté le Premier ministre, cela permettra au citoyen de demander des comptes au gouvernement sur la mise en œuvre des réformes. Abordant précisément les secteurs sociaux, M. Siniora a rappelé que les dépenses publiques en termes d’éducation, de santé, de sécurité sociale, de retraites et d’indemnités de fin de service ont progressivement augmenté pour atteindre près de 27 % du total des dépenses, 42 % des dépenses primaires en 2005 et 8 % du PIB, sans pour autant aboutir à des indicateurs sociaux satisfaisants. D’où la nécessité, « et il s’agit là d’une priorité du programme de réformes, de rationaliser les dépenses sociales, et d’en améliorer l’efficacité et les rendements économiques et sociaux », a-t-il affirmé. Le gouvernement a également mis en place un programme visant à améliorer les services sociaux en faveur des couches les plus défavorisées, et ce afin qu’elles puissent profiter de la croissance générée dans les années à venir, a assuré M. Siniora. Concernant l’amélioration du climat des affaires, le Premier ministre a estimé qu’il s’agit d’une étape essentielle pour favoriser l’investissement, et donc la croissance et la création d’emplois. Il a également évoqué la nécessité de rationaliser les dépenses publiques d’investissement dans les infrastructures, notamment dans les transports et l’eau. À son tour, la ministre des Affaires sociales, Nayla Moawad, a défendu le volet social du programme, soulignant que l’enveloppe de 150 millions de dollars prévue à cet effet permettra de financer un plan sur deux ans qui commencera en 2007, visant à améliorer les filets de la Sécurité sociale et les services de santé en faveur des plus démunis. Le gouvernement œuvrera notamment à assurer l’hospitalisation gratuite pour les handicapés, conformément à la loi 2000/220, a promis Mme Moawad. D’autres programmes spécifiques seront également mis en place, a-t-elle ajouté. Abordant plus en détail les projets en matière d’éducation, le ministre concerné, Mohammad Kabbani, a présenté les objectifs du programme au niveau de l’enseignement public primaire : assurer la gratuité de l’enseignement, des manuels et du transport scolaire, réduire les taux d’échec et d’abandon, améliorer la répartition géographique des enseignants et des établissements, développer les compétences des instituteurs et faire face au problème de surplus. Et même si le programme de réformes aborde essentiellement l’éducation primaire, l’enseignement supérieur ne sera pas laissé pour compte, a assuré M. Kabbani. De son côté, le ministre des Finances, Jihad Azour, a souhaité que la conférence Paris III permettra de passer à la prochaine étape qui consiste à revoir l’ensemble de projets proposés avec toutes le parties concernées, à les lancer effectivement en toute transparence et à évaluer leur coût et les économies réalisables. Il a souligné que la phase de réalisation des réformes est la plus importante, puisque c’est celle qui a toujours fait défaut. Le ministre du Développement administratif, Jean Oghassabian, a ensuite évoqué la restructuration nécessaire de l’administration publique. Selon lui, il s’agit notamment de moderniser les administrations publiques, d’en réduire la taille et le coût, de développer ses ressources humaines et de moderniser les législations. Le ministre de l’Économie et du Commerce, Sami Haddad, a ensuite insisté sur le rôle du secteur privé. Il a ainsi souligné la nécessité d’une amélioration du climat des affaires en réduisant la routine administrative et de développer le rôle de Kafalat en relevant le plafond des prêts à 600 millions de dollars. Enfin, le ministre a estimé que le programme de privatisation est une mesure cruciale pour relancer la croissance.
Le Premier ministre, Fouad Siniora, a présenté hier, au cours d’une conférence de presse au Grand Sérail, une approche sectorielle du plan économique du gouvernement, de même qu’il a détaillé le volet social du programme.
M. Siniora a d’abord expliqué que les secteurs à réformer ont été identifiés en fonction de leur impact sur les citoyens, sur le Trésor et sur...