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Don de l’ambassade du Japon à l’IRAP pour moderniser et réhabiliter l’équipement de rééducation phonétique Yoshihisa Kuroda : « La modernisation d’une société passe par le soutien apporté aux plus faibles de ses membres »

En arrivant à l’Institut de rééducation audio-phonétique (IRAP) situé à Aïn-Aar, on s’attend à trouver une grande bâtisse un peu froide, or le visiteur a la surprise de découvrir une petite maison au toit de briques, au détour d’une route de montagne. À l’intérieur, des dortoirs aux allures de chambre d’enfants choyés, des petits salons, puis la cuisine, les chambres de rééducation phonétique et la grande salle à manger. Et hier n’était pas un jour comme les autres à l’IRAP. L’ambassadeur du Japon, Yoshihisa Kuroda, était en effet attendu pour une cérémonie inaugurale et en remerciements des équipements et travaux accomplis et financés par l’ambassade, pour un montant total de 81 768 dollars américains. Au total, ce sont des équipements pour détecter et évaluer la surdité, un système pour la rééducation phonétique de groupe, un système de projection LCD, quatre lecteurs de DVD, mais aussi une route qui a été réaménagée pour que les livreurs puissent accéder facilement aux cuisines. « Avant, explique Souad Ballita, en désignant un petit escalier, les livreurs et les chauffeurs des camionnettes devaient emprunter cet escalier. C’était très difficile. Aujourd’hui, l’accès est facilité grâce aux travaux qui ont été financés par l’ambassade du Japon. » L’entrée de l’Institut a donc été réhabilitée. Deux murs de soutènement et une haie ont ainsi été aménagés. La route menant à l’Institut a aussi été asphaltée pour en faciliter l’accès aux livreurs. Souad Ballita est, avec Jeanine Safa, l’une des deux cofondatrices de l’IRAP, qui fêtera dans quelques mois sa 47e année d’existence. Toutes les deux semblent d’ailleurs très fières d’avoir parcouru tout ce chemin. Après avoir écouté avec attention le mot prononcé par Mme Safa, et dans lequel elle a tenu à remercier le peuple du Japon pour sa contribution, Yoshihisa Kuroda a pris la parole. Avant de lire le mot prévu pour l’occasion, il a insisté sur le fait qu’il avait tenu à assister à cette cérémonie « malgré le fait que le Premier ministre, Fouad Siniora, organise en ce moment-même une conférence autour de Paris III, à laquelle tous les ambassadeurs sont conviés, j’ai tenu à être présent ici parmi vous ». M. Kuroda s’est ensuite félicité des efforts entrepris par l’IRAP pour garantir l’éducation et la formation des enfants souffrant de surdité, et a souligné la volonté du Japon d’apporter son soutien au peuple libanais. L’ambassadeur a ensuite visité les locaux en compagnie de Mme Ballita et de Mme Safa ; il a ainsi pu jeter un coup d’œil sur les équipements financés grâce aux fonds octroyés par l’ambassade du Japon ainsi que sur la nouvelle route qui donne accès à l’IRAP. Interrogé par L’Orient-Le Jour sur la raison du soutien apporté par l’ambassade du Japon à cet institut, M. Kuroda a indiqué que ce projet s’inscrivait dans « la catégorie des petits projets d’assistance, dans lesquels nous consacrons de petites sommes d’argent. Ce système nous permet ainsi d’aider de nombreux petits instituts, et par là d’accéder à la société civile » du pays. Et sur le point de savoir pourquoi il a préféré se rendre à l’IRAP plutôt que d’assister à la réunion prévue au Sérail : « Nous avions prévu cette cérémonie de longue date, et son annulation aurait causé des problèmes d’ordre technique et, surtout, aurait déçu les enfants. Il est important de montrer à ceux qui sont considérés comme les membres les plus faibles de la société qu’ils peuvent arriver, réussir. C’est comme cela que l’on réussit à moderniser une société. » Il convient de souligner que les fonds ont été versés par le « Grassroots Grants Program » de l’ambassade du Japon.
En arrivant à l’Institut de rééducation audio-phonétique (IRAP) situé à Aïn-Aar, on s’attend à trouver une grande bâtisse un peu froide, or le visiteur a la surprise de découvrir une petite maison au toit de briques, au détour d’une route de montagne. À l’intérieur, des dortoirs aux allures de chambre d’enfants choyés, des petits salons, puis la cuisine, les...