Zaki a expliqué les raisons de l’ajournement de la visite de Abbas au Liban Lahoud : « Paris III ne devrait pas être utilisée comme un outil d’intimidation politique »

Le président de la République, Émile Lahoud, qui a reçu hier plusieurs visites dont celle de l’ancien ministre Wadih el-Khazen, a exprimé devant ses visiteurs des réserves concernant la conférence de soutien au Liban, Paris III, qui doit se tenir dans la capitale française à partir du 25 janvier. « Nous voulons que Paris III soit un soutien pour le Liban qui lui permettra d’obtenir des aides urgentes, a déclaré M. Lahoud. Mais nous n’accepterons pas qu’elle soit utilisée comme outil d’intimidation politique, pour le soutien à un gouvernement ayant perdu sa légitimité constitutionnelle, ce qui favorise les dissensions internes. Pour notre part, nous aspirons à un gouvernement uni qui représente tous les leaderships du pays et qui soit la véritable garantie pour les engagements sur lesquels s’entendent tous les Libanais. » Le président de la République a par ailleurs rappelé qu’il a toujours été hostile à l’endettement, qui mène, selon lui, le pays vers la faillite. D’autre part, une délégation palestinienne présidée par Abbas Zaki, président du bureau de la représentation palestinienne au Liban, a expliqué à M. Lahoud les raisons du report de la visite du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, au Liban. M. Abbas a contacté M. Lahoud par téléphone au cours même de la visite, le remerciant pour les préparatifs qui avaient été effectués en vue de sa visite officielle, qui n’a pas eu lieu « pour des raisons de force majeure indépendantes de sa volonté ». Le président palestinien a affirmé son souci « d’effectuer cette visite au plus tôt, dès que les raisons qui l’ont empêché d’avoir lieu n’existeront plus ». Pour sa part, M. Lahoud a réaffirmé le soutien du peuple libanais au peuple palestinien et à sa cause. La délégation palestinienne s’est également rendue chez le président de la Chambre des députés, Nabih Berry, dans le but également de lui expliquer les causes du report de la visite du président Abbas, « qui n’ont rien à voir avec la situation au Liban ».