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Karamé critique le mufti Kabbani qui a appelé à une journée ordinaire de travail Les routes de la Békaa seront bloquées en cinq points névralgiques

Ce matin, l’opposition dans toutes ses composantes lance son nouveau plan de protestation. Les déclarations se sont multipliées hier, d’une part pour appeler les partisans à la grève et, d’autre part, pour fixer le plafond des revendications qui tournent autour de la formation d’un nouveau gouvernement chargé d’organiser des élections législatives. Le responsable de l’information au Hezbollah pour la région de la Békaa, Ahmad Raya, a affirmé hier que tous les préparatifs ont été achevés en vue de la grève d’aujourd’hui. Il a ajouté que les rues seront coupées à cinq points névralgiques : entre Chtaura et Saadnayel, al-Karak près du bâtiment Hamra Plaza, Douris, la route de Rayak et à l’entrée du Hermel. Raya a insisté sur l’aspect civilisé de la grève d’aujourd’hui, appelant les participants à ne pas s’attaquer aux biens privés et publics. De son côté, l’ancien Premier ministre Omar Karamé a, dans un communiqué publié hier, confirmé l’appel à la grève et critiqué le mufti de la République, Mohammad Rachid Kabbani, qui a lancé une fatwa pour considérer qu’aujourd’hui est un jour de travail ordinaire. Il a ainsi précisé qu’en dépit de tous les conseils qui lui ont été présentés, le mufti insiste pour être parti dans le conflit qui divise actuellement le pays, laissant entendre que certains membres de Dar el-Fatwa critiquent les positions du mufti et comptent entreprendre une action pour rectifier le tir au sein de cette instance religieuse. Karamé a encore ajouté que l’objectif ultime de l’action de l’opposition est de parvenir à un accord avec la majorité, « car, a-t-il déclaré, le Liban ne peut être gouverné que dans le cadre d’une entente entre toutes les parties». De son côté, le député membre du bloc aouniste, Sélim Aoun, a affirmé que la journée d’aujourd’hui n’est qu’un début et la grève d’aujourd’hui n’est que le commencement d’un plan général de l’opposition. M. Aoun s’est étonné du manque de réaction du Premier ministre qui affiche, selon lui, une grande indifférence à l’égard de l’action de l’opposition qui représente la moitié de la population du pays. Le député a aussi demandé aux Libanais de chercher entre eux des solutions à leurs problèmes au lieu de regarder vers l’étranger. « Proposer des portefeuilles tantôt au Hezbollah et tantôt au CPL ne résout pas le problème. Ce que veut la majorité, c’est en fait que le CPL se rallie au train haririen et joumblattiste. Or, pour nous, le problème est ailleurs », a ajouté Sélim Aoun. Le comité de suivi des forces de l’opposition a publié, à son tour, un communiqué dans lequel il a rappelé que la grève décrétée aujourd’hui est pacifique. Le communiqué a aussi ajouté que le sit-in ouvert entamé par l’opposition le 1er décembre ne prendra fin que lorsque les revendications seront obtenues, à savoir un gouvernement d’union et des élections législatives anticipées. Le communiqué précisé que le comité de suivi tiendra une réunion dans la journée d’aujourd’hui pour suivre les développements et décider des prochaines démarches. Le communiqué a encore critiqué la tenue de la conférence Paris III dans les circonstances actuelles, affirmant que cette conférence ne servira qu’à augmenter les divisions internes et à compliquer encore plus la situation. Le comité de suivi a enfin appelé tous les Libanais à suivre l’ordre de grève, « pour lutter contre les projets qui ne veulent que le mal et contre l’hégémonie étrangère sur le Liban ».
Ce matin, l’opposition dans toutes ses composantes lance son nouveau plan de protestation. Les déclarations se sont multipliées hier, d’une part pour appeler les partisans à la grève et, d’autre part, pour fixer le plafond des revendications qui tournent autour de la formation d’un nouveau gouvernement chargé d’organiser des élections législatives.
Le responsable de...