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CORRESPONDANCE Pas de Nouvel An américain sans Walter Cronkite et les rythmes viennois WASHINGTON, d’Irène MOSALLI

Vienne, ses heures exquises, ses valses qui grisent et ses polkas qui glissent étaient au rendez-vous habituel de la chaîne de télévision culturelle américaine PBS, dans son programme de célébration de l’an nouveau. Une tradition venue de la patrie de Johann Strauss, depuis 23 ans déjà, dans les us et coutumes du pays de l’Oncle Sam. L’usage veut aussi que ça soit l’une des personnalités les plus célèbres du monde de la presse qui préside cette soirée: lui-même se présente de la manière la plus simple du monde: «Je suis Walter Cronkite, votre hôte pour la célébration de la nouvelle année dans le style festif de la capitale autrichienne.» Cette année, comme toutes les autres, il s’adresse aux téléspectateurs américains à partir du Muzikverein, l’Opéra de Vienne, d’où est retransmis le concert du Nouvel An donné par l’Orchestre symphonique de Vienne qui, cette année, a joué sous la houlette de Zubin Mehta. «L’homme le plus crédible des États-Unis» Walter Cronkite, aujourd’hui âgé de 90 ans, a été désigné par un sondage comme «l’homme le plus crédible des États-Unis», titre qui lui a valu une longue et brillante carrière de journaliste, basée sur «la rapidité, l’exactitude et l’objectivité» (son credo) et marquée d’étapes plus illustres les unes que les autres. Correspondant de guerre et chef de bureau du United Press à Amsterdam, de 1942 à 1945, il avait couvert les procès du tribunal de Nuremberg. Après un passage à Moscou, il devient, en 1950, le correspondant spécial de CBS News avant de devenir le moteur de CBS Evening News with Walter Cronkite, 1962 à 1981. Parmi ses prestations les plus mémorables, son annonce très émue de l’assassinat du président J. F. Kennedy, le 27 février 1968, et la crise des otages américains en Iran. Sa retraite, il la prendra en 1981 mais, de l’avis de tous les spécialistes, sa chronique est restée inégalable. À noter que tout récemment, Katie Couric, la première femme à présenter seule un journal du soir sur une chaîne nationale américaine, en l’occurrence la CBS, a lancé un appel aux internautes afin qu’ils l’aident à trouver une «formule» de sortie de journal caractéristique, à la manière des fameux «And that’s the way it is» (C’est ainsi et pas autrement) de Walter Cronkite, ou «Good night and good luck» (Bonne nuit et bonne chance) de Edward R. Murrow (décédé en 1965), une autre légende de la presse américaine qui a aussi fait les beaux jours de CBS. En harmonie avec la dynastie des Strauss Et «c’est ainsi et pas autrement» que, même après s’être retiré de l’univers des médias et de la politique, Walter Cronkite est resté inégalable dans un autre domaine cette fois, sur la chaîne culturelle américaine qui continue à faire appel à lui pour présenter des spectacles prestigieux et en particulier la célébration du Nouvel An à partir de l’Opéra de Vienne. Et c’est avec beaucoup de grâce et d’élégance qu’il évolue dans la gaieté viennoise, en harmonie avec la dynastie des Strauss, déployant ses valses, ses quadrilles et ses polkas. Cette année, ce concert, diffusé dans 53 pays, a mobilisé une audience estimée à 50 millions de téléspectateurs. Le célèbre Danube bleu de Johann Strauss a été dédié à l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’Union européenne. Quant à l’accueil de l’an 2008 par l’Orchestre symphonique de Vienne, il se fera pour la première fois sous la baguette d’un chef d’orchestre français, Georges Prêtre (82 ans), ancien directeur de l’Opéra de Paris qui a dirigé de grands orchestres symphoniques de par le monde.
Vienne, ses heures exquises, ses valses qui grisent et ses polkas qui glissent étaient au rendez-vous habituel de la chaîne de télévision culturelle américaine PBS, dans son programme de célébration de l’an nouveau. Une tradition venue de la patrie de Johann Strauss, depuis 23 ans déjà, dans les us et coutumes du pays de l’Oncle Sam. L’usage veut aussi que ça soit l’une des...