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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Rien n’a changé 1967 : des gamins passent la plupart de leur temps à se disputer. Pourquoi ? Les raisons ne manquent pas : billes, idées, concurrence… toutes les raisons sont bonnes pour se chamailler. C’est peut-être leur façon de prouver leur importance, de montrer qu’ils ont grandi. Quand on connaît l’origine de ces conflits, on comprend ces enfants, on leur pardonne. 2007 : les petits ont grandi, ils se disputent encore. Pourquoi ? Les raisons existent toujours, pas les mêmes, bien sûr, ils ont dû en créer de nouvelles : les armes, le tribunal international, l’orange, le rouge, le jaune, le bleu… 1967-2007 : en quarante années, rien n’a changé. Seul un petit détail qui fait la différence : ces petits qui ont grandi et qui se disputent toujours ont maintenant un pays entre leurs mains. Ils se chamaillent peut-être pour se faire une place, se différencier, essayer de rester inoubliables. On les comprend, mais on ne peut plus leur pardonner, parce que, entre-temps, le Liban s’effondre. Non messieurs, vous n’êtes plus pardonnables, votre insouciance est mal placée, vos comportements indignes, votre sens des responsabilités inexistant. Cessez de faire de la politique votre cure psychologique et du Liban votre souffre-douleur. Grandissez, messieurs, et réalisez que vous êtes en ce moment en train d’écrire l’histoire d’un pays, de votre pays. Oubliez vos problèmes, vos ambitions et vos conflits existentiels. Le peuple s’en moque et l’histoire aussi. Victoria ABOU KHALIL Les armes du Hezbollah Lors des réunions du comité du dialogue au mois de mars passé, tous les partis présents s’étaient mis d’accord sur tous les sujets débattus, sauf un seul qui était resté en suspens : c’est celui du désarmement du Hezbollah. De réunion en réunion, ce sujet n’a pas été résolu… jusqu’à ce que sayyed Hassan Nasrallah déclenche la guerre contre Israël le 12 juillet, quelques jours avant la réunion du comité de dialogue qui devait se réunir le 20 juillet pour débattre de ce sujet. Une première conclusion s’impose : le but essentiel, mais camouflé de cette guerre était de torpiller le dialogue et d’empêcher de traiter du désarmement du Hezbollah. Une fois la guerre terminée et alors que la poursuite du dialogue devait reprendre, le comité fut invité à se réunir et à débattre de deux sujets éloignés du sujet qui était resté sans solution. La principale question à l’ordre du jour fut alors celle de la formation d’un gouvernement d’union nationale disposant du pouvoir du tiers suspensif. La raison affichée n’est pas tant la création du tribunal international – que le gouvernement avait déjà adopté à l’unanimité de ses membres – comme beaucoup de gens le croient, mais surtout de faire blocage à toute décision de désarmement du Hezbollah. Ouvrons les yeux, voyons clair et disons-le simplement : toute la démagogie et les complications actuelles viennent du fait que le Hezbollah, soutenu par Téhéran et Damas, ne veut pas rendre ses armes. Émile SFEIR Ingénieur Réponse au « droit de penser »* Le résultat des élections de 2005 a montré que la majorité des voix chrétiennes est allée au général Michel Aoun. C’est pourquoi ce dernier s’est exprimé, dans son dernier discours, au nom de cette majorité. Cela s’appelle de la démocratie, un principe que le Liban applique dans ses institutions. Si ce gouvernement rejette ces faits, il n’a qu’à organiser des élections anticipées, ce que le général propose et ce que le gouvernement refuse (allez savoir pourquoi…). Donnez à ce peuple le droit de penser, de choisir et de mettre en application ses choix. Carole ABDELNOUR * Lettre de Paul Ph. Eddé parue dans « L’Orient-Le Jour » du 21 décembre 2006. NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Rien n’a changé

1967 : des gamins passent la plupart de leur temps à se disputer. Pourquoi ? Les raisons ne manquent pas : billes, idées, concurrence… toutes les raisons sont bonnes pour se chamailler. C’est peut-être leur façon de prouver leur importance, de montrer qu’ils ont grandi. Quand on connaît l’origine de ces conflits, on comprend ces enfants, on leur pardonne.
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