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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Se remettre en question Vous qui détenez le pouvoir, mettez votre amour-propre et votre orgueil de côté. Au point où nous en sommes, remettre sa politique en question est un devoir. Faire face à la réalité aussi. Aucun tsunami ne viendra emporter le Hezb, aucune pluie diluvienne ne le fera fuir. Ce ne sont pas des extraterrestres de passage, mais des Libanais biens incrustés dans leur terre. Si seulement nous possédions le millième de leur foi, le un millième de leur fidélité à leurs principes, le quart de leur rigueur, de leur discipline et de leur ténacité, nous ne serions jamais arrivés là. M. Walid Joumblatt sera toujours à la traîne, c’est-à-dire encore au stade de la révolte, de la haine et du refus d’autrui. Lorsque nous autres, messieurs, sommes arrivés au stade du pardon et de la réconciliation. Jusqu’à quand allons-nous vous attendre ? N’est-il pas grand temps de grandir pour permettre au Liban de se prendre réellement en charge ? Accepter de reconnaître que le chef du CPL est un précurseur n’est pas un drame. Blessés dans votre fierté ? C’est normal. Vous êtes simplement en retard et lui en avance. La prise de conscience ne tardera pas à venir. Car vous ne pouvez pas rester sourds et aveugles à l’appel d’une nation qui se noie... La solution est à portée de votre cœur. Hanna Sarkis ROUHANA Trahis ! Général, C’est avec sincérité et désintéressement, c’est avec ma raison, mon jugement, mon cœur, mon sentiment de patriotisme, ma responsabilité de citoyenne libre, avec l’expérience de mes 90 ans passés au Liban et à l’étranger, que je m’adresse aujourd’hui à vous. De retour au Liban, j’ai œuvré dans les rangs de la résistance libanaise de 1968 à 1991, pour apporter ma contribution au sauvetage de ma patrie en danger, menacée par l’occupation palestinienne. J’ai fait pendant plusieurs jours de longues marches de Hadeth au palais présidentiel où vous étiez encerclé, otage des forces syriennes, comme des milliers de Libanais clamant alors « votre » droit et celui de votre peuple à l’indépendance et la liberté. Aujourd’hui, vous jouez le rôle des forces syriennes avec vos alliés pour défier le Sérail où siège notre gouvernement issu de la volonté du peuple, un gouvernement dont la légalité et la constitutionalité sont sans faille et qui représente pour les Libanais purs la légalité, l’indépendance, la souveraineté, la liberté et la dignité. Nous aurions mérité de votre part, en tant que Libanais libres et fiers qui vous avions défendu si loyalement en 1991, un acte de reconnaissance. Or, général, vous nous avez trahis et cela mérite la condamnation morale la plus forte. Yvonne SAMAHA Réponses à C. Béchara Les vrais pauvres Votre éloge des aounistes et de leur mouvement n’a laissé personne insensible (L’Orient-Le Jour du vendredi 29 décembre 2006). Pardonnez-moi toutefois de souligner votre naïveté lorsque vous affirmez que « nous autres chrétiens soi-disant civilisés avons ignoré durant ces longues années leur misère et leur isolement ». Ce bout de terre qui est le Sud est peut-être « une autre planète » pour vous, mais il ne l’est pas pour moi. Je suis propriétaire d’une ferme de 25 hectares dans le Sud, squattée depuis vingt ans par une cinquantaine de familles « miséreuses et isolées ». Nous avons proposé de leur payer des indemnités substantielles pour pouvoir récupérer notre bien, mais il nous a été clairement conseillé de ne pas réitérer notre offre. Ces gens dont vous parlez n’ont même pas à payer de loyer ; ils sont dispensés de factures d’électricité et de téléphone, employés dans l’administration publique depuis trente ans sans n’y avoir jamais mis les pieds et ils touchent des indemnités de leur parti en plus de celles de l’État. Sachez, monsieur, que les vrais pauvres ne sont pas ceux qu’on croit, mais ceux qui le deviennent. Joseph KARAM * * * J’approuve tout à fait votre admiration pour ces jeunes aounistes qui ont tant donné et résisté durant les années d’occupation syrienne malgré toutes les exactions subies. Leur lutte fut admirable, et personne ne peut nier qu’ils furent la base du mouvement salvateur du 14 Mars. Mais là où je vous contredis, c’est lorsque vous associez ce même mouvement à celui, honteux, qui se déroule actuellement sous nos yeux, prenant en otage un pays déjà asphyxié. Le contraste entre les deux mouvements est tellement frappant qu’on se demande vraiment s’il s’agit bien des mêmes personnes. Sinon comment expliquer alors que ceux qui ont tant donné pour libérer le Liban de la tutelle syrienne se retrouvent actuellement main dans la main avec le PSNS et le parti Baas œuvrant pour les seuls intérêts de la Syrie ? Comment expliquer que ces mêmes jeunes, qui ont été tant de fois battus et emprisonnés sur ordre du ministre de l’Intérieur de l’époque, suivent actuellement les ordres de cette même personne par général interposé ? Quand vous parlez de la vraie révolution, signifiez-vous par hasard que celle du 14 Mars ne l’était pas ? Ne pas réagir aurait été un crime, dites-vous. Renier des principes aussi valeureux que le patriotisme et l’amour de la patrie l’est encore plus. Le vrai drame de ces jeunes dont vous parlez, c’est que finalement, il apparaît qu’ils suivent une personne plutôt que des idées. Et c’est bien là où ils pèchent. Khalil MAALOUF
Se remettre en question

Vous qui détenez le pouvoir, mettez votre amour-propre et votre orgueil de côté. Au point où nous en sommes, remettre sa politique en question est un devoir. Faire face à la réalité aussi. Aucun tsunami ne viendra emporter le Hezb, aucune pluie diluvienne ne le fera fuir. Ce ne sont pas des extraterrestres de passage, mais des Libanais biens incrustés...