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La BCE décidée à assurer la stabilité des prix

Les marchés financiers ont compris que la Banque centrale européenne fera le nécessaire pour atteindre son objectif de stabilité des prix, a déclaré son président Jean-Claude Trichet dans une interview à paraître aujourd’hui dans la presse allemande. La BCE a relevé son taux directeur le 7 décembre pour le porter à 3,5 %, son niveau le plus élevé depuis cinq ans. « Le marché a parfaitement compris que nous ferons le nécessaire sans nous lier les mains ex-ante », explique Trichet dans l’entretien accordé au journal Der Tagesspiegel. « Nous savons où nous devons aller et notre objectif ne fait aucun doute : la stabilité des prix », poursuit-il. Le président de la BCE relève que les risques d’effets de second tour de l’inflation, notamment en matière de salaires, pourraient s’intensifier dans la zone euro. « Il y a des signes montrant que certains risques de cette nature pourraient augmenter », dit-il. Les effets de second tour sur les salaires, le renchérissement du pétrole et des matières premières et la hausse des prix administrée et de la fiscalité indirecte sont autant de risques qui pèsent sur la stabilité des prix, selon lui. Il a appelé de ses vœux une modération en matière de revendications salariales, en rappelant aux syndicats que le chômage reste bien trop élevé. « Si on veut créer une croissance durable et de l’emploi, il faut un niveau élevé de responsabilité », a-t-il fait valoir. Léger ralentissement de l’économie américaine Pour Jean-Claude Trichet, l’affaiblissement du dollar et de l’économie américaine ne constituent pas à ce stade des risques majeurs pour la croissance mondiale. « Nous observons la situation de près. Notre scénario est celui de la Réserve fédérale américaine : un léger ralentissement (de l’économie américaine) », explique-t-il. Sur les changes, il se réfère au communiqué du G7 estimant qu’une volatilité excessive n’est pas souhaitable pour la croissance économique. « J’ai aussi relevé la déclaration du secrétaire américain au Trésor Henry Paulson sur le fait qu’un dollar fort est dans l’intérêt des États-Unis », ajoute-t-il. La hausse de trois points de la TVA en Allemagne à compter du 1er janvier n’affectera pas trop l’économie de la zone euro, estime par ailleurs le président de la Banque centrale européenne. « Il ne reste plus grand monde pour penser que cela fera beaucoup de mal à l’économie allemande, et donc à l’économie européenne », explique-t-il. Il y aura une « petite accélération » de la croissance au dernier trimestre 2006 en conséquence d’achats anticipés avant le 1er janvier, puis un « petit tassement » au premier trimestre 2007, prédit-il. Il se félicite par ailleurs que l’Allemagne ait ramené son déficit budgétaire sous la barre des 3 % du produit intérieur brut et exhorte les pays de l’Union européenne à mener à bien des réformes structurelles.
Les marchés financiers ont compris que la Banque centrale européenne fera le nécessaire pour atteindre son objectif de stabilité des prix, a déclaré son président Jean-Claude Trichet dans une interview à paraître aujourd’hui dans la presse allemande.
La BCE a relevé son taux directeur le 7 décembre pour le porter à 3,5 %, son niveau le plus élevé depuis cinq ans.
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