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Chippendales ou Shoppendales ? Celio invente les Shoppenboys

Grands, petits, enrobés, jeunes et moins jeunes, le premier samedi de décembre, treize hommes en caleçons rouges prêtaient leurs corps aux femmes dans un magasin de vêtements masculins sur les Champs-Élysées, à Paris. Objectif : aider les clientes à trouver l’habit adéquat pour leur cher et tendre. « Attention, nous ne sommes pas des “ chippendales ” (spécialistes du strip-tease), on n’a pas du tout la même plastique ! » reconnaît Romain Martin, 35 ans, fondateur de la troupe « Shoppenboys » qui, pour le moment, n’officie que dans les magasins de la chaîne française spécialisée pour homme Celio. « L’idée de former cette troupe m’est venue lorsque ma fiancée m’a offert une chemise aux mensurations inadaptées. Je me suis rendu compte que beaucoup de femmes achetaient des vêtements pour leurs hommes et se trompaient dans les mensurations », explique-t-il. Romain Martin décide alors d’aider la gent féminine à ne plus se tromper, leur offrant son « 44 » bien en chair pour quelques heures et en échange d’un bon d’achat en fin de journée. « On le fait par dérision, par plaisir ! » affirme Jean, la cinquantaine, professeur de tennis, taille 42. Le principe est simple : la cliente choisit parmi les « Shoppenboys » celui qui correspond à la taille de son compagnon, parent ou ami. L’homme l’accompagne ensuite dans son shopping en essayant les vêtements qu’elle envisage d’acheter. Les « Shoppenboys » se sont produits pour la première fois à Nice, le 13 mai, puis le 30 septembre à Paris, au centre commercial des Halles dans le 1er arrondissement. En 2007, les « Shoppenboys » envisagent de passer la frontière, Celio étant présent dans vingt-huit pays. « 50 % de nos clients sont des femmes. Lors de ces journées, elles doublent le panier moyen, car tout se passe dans un contexte de jeu, de convivialité. On en oublie l’acte d’achat », affirme Flament Rodolphe, directeur du Celio des Champs-Élysées. La troupe comprend dix-sept hommes âgés de 19 à 63 ans, dont les mensurations varient de S à XXL, mais un millier de prétendants se sont inscrits sur le site Internet du groupe, afin de participer aux prochaines manifestations. « Les tailles changent d’une marque à l’autre, ça aide d’avoir un homme à disposition ! » s’enthousiasme Victoria, la vingtaine, venue chercher un cadeau de Noël pour son fiancé. Philippe essaie un pull vert taille M qu’elle a choisi pour son amoureux : « Ça ne va pas, il faut du L », juge-t-elle. Quinze minutes plus tard, après avoir fait essayer plusieurs articles au Shoppenboy, elle repart avec un col roulé marron taille L. « On devrait le faire dans tous les magasins ! » propose une jeune femme, alors que les « Shoppenboys » exécutent quelques pas de danse presque lascive sur le rythme endiablé de Hot Stuff (Donna Summer), un des morceaux du film The Full Monty. Vincent, la quarantaine, observe le manège : « Est-ce qu’il y a un Celio pour femme ? » Par Bertille OSSEY-WOISARD (AFP)
Grands, petits, enrobés, jeunes et moins jeunes, le premier samedi de décembre, treize hommes en caleçons rouges prêtaient leurs corps aux femmes dans un magasin de vêtements masculins sur les Champs-Élysées, à Paris. Objectif : aider les clientes à trouver l’habit adéquat pour leur cher et tendre.
« Attention, nous ne sommes pas des “ chippendales ” (spécialistes du...