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Tony Blair bientôt en mission au Proche-Orient pour un nouvel effort diplomatique Bush reconnaît la nécessité d’une nouvelle approche sur l’Irak, mais reste dur face à l’Iran et à la Syrie

Tout en reconnaissant qu’il fallait une nouvelle approche sur le dossier irakien, George W. Bush a repoussé hier certaines des recommandations les plus cruciales d’un groupe de personnalités pour un changement de stratégie en Irak, mais a accédé à l’idée d’un nouvel effort diplomatique pour le Proche-Orient que mènera son allié Tony Blair. Le président américain a annoncé, lors d’une conférence de presse conjointe à Washington avec le Premier ministre britannique, que celui-ci se rendrait prochainement dans la région pour tenter de relancer les pourparlers israélo-palestiniens, dans l’impasse. Une initiative diplomatique pour résoudre le conflit israélo-palestinien figure au nombre des 79 recommandations soumises mercredi à M. Bush par une commission indépendante. Il a dit soutenir la mission de M. Blair au Proche-Orient « parce qu’il est important de promouvoir la cause de deux États (israélien et palestinien) vivant en paix côte à côte ». Il s’agit, a dit M. Blair, d’envoyer le « signal très fort » que les États-Unis et leurs alliés « traitent équitablement » les Israéliens et les Palestiniens, contrairement à ce que beaucoup croient dans la région. M. Blair sera suivi par la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, qui se rendra au Proche-Orient début 2007, selon le porte-parole du département d’État, Sean McCormack. Alors que le Groupe d’étude sur l’Irak constate que la situation est « grave et se détériore » en Irak et que la stratégie actuelle ne « marche pas », et prône un changement radical, M. Bush n’a pas manifesté l’intention de suivre les conseils du groupe, notamment sur un retrait des unités de combat américaines d’ici au début de 2008, et l’ouverture d’un dialogue avec l’Iran et la Syrie. Concernant le retrait d’Irak des combattants américains d’ici à 2008, M. Bush a maintenu qu’il dépendait des conditions sur le terrain, « si les conditions le permettent », a-t-il répondu au Groupe d’étude, en affirmant la nécessité de se montrer à la fois « flexible et réaliste ». Pour l’Iran et la Syrie, les deux bêtes noires des États-Unis dans la région, « s’ils veulent s’asseoir à la même table que les États-Unis, c’est simple. Prenez tout simplement les décisions qui conduiront à la paix, pas au conflit », a-t-il dit. L’Iran doit ainsi renoncer « de manière vérifiable » à ses activités nucléaires susceptibles d’être détournées pour fabriquer l’arme atomique. La Syrie doit, quant à elle, cesser de déstabiliser le gouvernement de son voisin libanais, soutenu par la Maison-Blanche, de permettre le transfert d’armes et de fonds vers l’Irak et d’abriter des terroristes, a-t-il dit. M. Bush a jugé « intéressante » l’une des idées du Groupe d’étude sur l’Irak : celle d’un groupe international « de soutien » à l’Irak, mais a estimé que l’Iran et la Syrie ne devaient même « pas prendre la peine de venir » sans engagement envers l’Irak « à ne pas financer les terroristes, à aider cette jeune démocratie à survivre, à aider ce pays économiquement ». La publication du rapport, titré « Une voie pour aller de l’avant », a encore accru la pression pesant sur M. Bush pour changer de politique en Irak et même, plus globalement, dans la région. « Ça va mal en Irak ! Je sais à quel point c’est dur », a admis M. Bush, alors que de nouvelles violences meurtrières se sont produites jeudi dans ce pays. Il n’a pas répondu directement à un journaliste qui lui demandait s’il serait prêt à reconnaître l’échec de sa politique en Irak. Mais il a réaffirmé que les Américains l’emporteraient en Irak, même si les doutes sont de plus en plus forts aux États-Unis, au point que l’objectif fixé par le Groupe d’étude n’est pas celui de la victoire, comme l’a proclamé M. Bush pendant des mois. M. Bush a jugé que les propositions du Groupe d’étude « méritaient un examen sérieux ». Mais il a rappelé qu’il attendait d’autres rapports menés par son Administration avant de prendre des décisions. Selon la Maison-Blanche, c’est une affaire de « semaines, et non pas de mois ». « Je crois que nous avons besoin d’une nouvelle approche, a-t-il enfin reconnu. C’est pourquoi j’ai demandé au Pentagone de déterminer une voie pour avancer. C’est pour cette raison que le Premier ministre Blair est ici pour en parler, pour que nous puissions atteindre notre objectif, qui est celui d’un Irak capable de se gouverner, de se défendre et d’être un allié dans la guerre contre le terrorisme. »
Tout en reconnaissant qu’il fallait une nouvelle approche sur le dossier irakien, George W. Bush a repoussé hier certaines des recommandations les plus cruciales d’un groupe de personnalités pour un changement de stratégie en Irak, mais a accédé à l’idée d’un nouvel effort diplomatique pour le Proche-Orient que mènera son allié Tony Blair.
Le président américain a...