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Bush présentera sa stratégie d’ici à « quelques semaines » Les forces irakiennes seront prêtes en « juin 2007 », affirme Maliki

Le Premier ministre Nouri al-Maliki a déclaré hier soir que les forces irakiennes seraient prêtes à prendre le commandement des forces de sécurité en Irak en juin 2007, après sa rencontre avec le président américain à Amman. Le conseiller à la sécurité nationale de M. Bush a, pour sa part, affirmé que le président américain prendra sa décision concernant la stratégie en Irak d’ici à « quelques semaines ». L’armée américaine a annoncé la découverte de 28 corps dans une « fosse commune » près de Baaqouba, à 60 km au nord de Bagdad, où les violences entre chiites et sunnites sont quotidiennes. Dans Bagdad et ses environs, 67 cadavres ont été retrouvés ces dernières 24 heures, selon une source de sécurité. Les enlèvements, suivis d’exécutions sommaires, sont devenus monnaie courante en Irak, où plus de 13 000 civils ont été tués de juillet à octobre derniers, selon les Nations unies. Les violences entre chiites et sunnites irakiens ont pris le pas sur les affrontements entre insurgés et forces de sécurité irakiennes et américaines, mais la Maison-Blanche et Bagdad continuent de récuser la notion de guerre civile dans le pays. Après leur rencontre de deux heures à Amman, le président américain George W. Bush a affirmé sa confiance dans M. Maliki, en déclarant qu’il était « le gars qu’il faut » pour l’Irak, après la publication d’une note confidentielle de l’Administration américaine mettant en doute sa capacité à faire face à la situation. Mon objectif est de voir rentrer les soldats américains « le plus tôt possible », a assuré le président américain, tout en prévenant que les soldats américains « resteraient en Irak jusqu’à ce que la mission soit achevée ». En soirée, le conseiller américain à la Sécurité nationale Stephen Hadley a déclaré que le président Bush prendra sa décision concernant la stratégie en Irak d’ici à « quelques semaines ». Ces déclarations interviennent après les appels iraniens à un retrait des troupes américaines en Irak. Elles interviennent également alors que le New York Times, citant des proches du dossier, a révélé hier que le Groupe d’études sur l’Irak, coprésidé par l’ancien secrétaire d’État James Baker, recommande un retrait graduel des troupes américaines en Irak. Toutefois, le groupe ne fixe pas de calendrier précis pour le retrait des 15 brigades de combat déployées actuellement dans le pays. La commission indépendante doit présenter le 6 décembre au président George W. Bush ses conclusions sur les options stratégiques liées à l’engagement américain en Irak en proie à une escalade de la violence. Pour sa part, M. Maliki a minimisé toute influence iranienne en Irak et s’est dit prêt à utiliser la force pour contrôler les milices responsables des violences confessionnelles. Il a ajouté avoir constitué « un comité chargé d’épurer les forces armées des éléments n’obéissant pas aux ordres du cabinet ». À son retour à Bagdad, le Premier ministre irakien a indiqué que M. Bush avait « souhaité tout le succès possible à (son) gouvernement, de sorte que (ce dernier) puisse progressivement préparer le retrait des forces étrangères ». Il a par ailleurs affirmé, lors d’un entretien avec la chaîne américaine ABC News, que « les forces irakiennes seront prêtes, tout à fait prêtes » à prendre le commandement des forces de sécurité en Irak « en juin 2007 ». Alors que le journaliste faisait part du « scepticisme » des Américains sur « l’efficacité » des soldats irakiens qui, selon lui, servent plutôt leur communauté religieuse, M. Maliki a rétorqué qu’il n’acceptait pas ces « suppositions ». Sa rencontre avec M. Bush à Amman, qualifiée de « provocation » par le courant de Moqtada Sadr, a, par ailleurs, provoqué une rupture au sein de la majorité chiite, ce dernier ayant décidé de suspendre son soutien au gouvernement. M. Maliki a néanmoins appelé le courant Sadr à reprendre ses activités au gouvernement et au Parlement. « Je souhaite qu’ils reviennent sur leur décision, qui n’apporte rien de positif au processus politique ». Mais un député du courant Sadr, Saleh al-Agaili, a indiqué que son mouvement souhaitait « former une coalition nationale de députés opposés à l’occupation. Nous avons entamé des discussions avec des membres d’autres partis politiques, dont les positions sont proches des nôtres ». Moqtada Sadr, un adversaire résolu de l’occupation américaine en Irak, contrôle 5 ministères et a 30 députés au Parlement. Il dirige aussi l’Armée du Mahdi, la plus importante des milices chiites, régulièrement accusée d’exactions contre les sunnites et d’attaques contre la force multinationale. Face à la détérioration continue de la situation en Irak, la Russie a proposé la tenue d’une conférence internationale pour tenter de trouver un règlement.

Le Premier ministre Nouri al-Maliki a déclaré hier soir que les forces irakiennes seraient prêtes à prendre le commandement des forces de sécurité en Irak en juin 2007, après sa rencontre avec le président américain à Amman. Le conseiller à la sécurité nationale de M. Bush a, pour sa part, affirmé que le président américain prendra sa décision concernant la stratégie en Irak...