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Addis-Abeba craint une montée des islamistes chez son voisin Le Parlement éthiopien donne son blanc-seing à une opération militaire en Somalie

Le Parlement éthiopien a donné hier son blanc-seing à une opération militaire d’Addis-Abeba contre les islamistes somaliens, en autorisant le gouvernement de Meles Zenawi à prendre « toutes les mesures légales et nécessaires pour contrer toute invasion du pays ». La Chambre des représentants éthiopienne a voté une « résolution sur la situation actuelle avec la Somalie », présentée par le gouvernement, dans laquelle elle « décide que le gouvernement peut prendre toutes les mesures légales et nécessaires pour contrer toute invasion de notre pays », indique le texte. « L’Éthiopie a tenté jusqu’à présent de suivre une politique de paix avec ses voisins, mais cette fois, les tribunaux islamiques somaliens troublent cette paix et la sécurité à nos frontières », note la résolution. « Parce que les tribunaux islamiques ont déclaré le jihad contre l’Éthiopie à plusieurs reprises, et estiment que tous les gens parlant somali doivent les soutenir, mais également parce qu’ils entraînent, abritent et arment des groupes d’Éthiopiens qui veulent renverser le gouvernement par des moyens anticonstitutionnels, en collaboration avec l’Érythrée, nous estimons qu’un danger grandissant plane sur l’Éthiopie », ajoute le texte. L’Éthiopie, pays majoritairement chrétien, a une importante minorité somalie dans sa population. Depuis plusieurs mois, le gouvernement éthiopien s’alarme de la montée en puissance des islamistes chez son voisin et soutient ouvertement le fragile gouvernement somalien de transition, incapable d’établir son autorité dans un pays en guerre civile depuis 1991. Les islamistes accusent de leur côté l’Éthiopie d’avoir déployé des troupes aux côtés du gouvernement et ont appelé au jihad contre l’armée éthiopienne. Le gouvernement espérait obtenir un large consensus sur cette résolution, mais n’a pas réussi à convaincre les principaux chefs de l’opposition. « Nous avons pu étudier le projet de résolution et pour nous il s’agit d’une déclaration de guerre. Nous ne voyons pas une situation qui puisse justifier une telle déclaration », selon Beyene Petros, du Parti des Éthiopiens unis pour la démocratie (UEDP). La crise somalienne entretient les tensions dans la Corne de l’Afrique et cristallise le contentieux subsistant entre l’Éthiopie et l’Érythrée depuis la guerre frontalière qui les a opposées de 1998 à 2000. Au moins 12 morts dans une attaque à la voiture piégée à Baïdoa Par ailleurs, une attaque-suicide à la voiture piégée, revendiquée par les islamistes somaliens, a fait au moins 12 morts hier à Baïdoa, ville où siège le fragile gouvernement de transition. « Il y avait deux voitures-suicide chargées d’explosifs », a déclaré le chef de la police du gouvernement, le général Ali Hussein, précisant que les explosions avaient tué un de ses hommes, plusieurs personnes dans les deux voitures ainsi que les occupants d’un troisième véhicule. Les explosions se sont produites à un barrage des forces de sécurité gouvernementales situé dans le quartier de Boynunay, à la sortie est de la ville (250 km au nord-ouest de Mogadiscio), où la police surveille étroitement les entrées et sorties de véhicules. À Mogadiscio, un haut responsable des tribunaux islamiques somaliens a affirmé hier que les islamistes avaient mené une attaque à la voiture piégée à Baïdoa, ajoutant qu’elle avait visé un poste militaire éthiopien et fait au moins 20 morts.

Le Parlement éthiopien a donné hier son blanc-seing à une opération militaire d’Addis-Abeba contre les islamistes somaliens, en autorisant le gouvernement de Meles Zenawi à prendre « toutes les mesures légales et nécessaires pour contrer toute invasion du pays ».

La Chambre des représentants éthiopienne a voté une « résolution sur la situation actuelle avec la Somalie »,...