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Les organismes économiques à Bkerké Salamé rassurant : Cette nouvelle crise sera moins néfaste que les précédentes

Commentant la tension politique actuelle, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, s’est voulu rassurant sur la capacité de la BDL à faire face à une demande quelconque et à maintenir la stabilité de la livre libanaise. « Les réserves en devises de la BDL nous permettent d’assurer la liquidité du secteur bancaire », a-t-il affirmé hier lors d’un entretien avec la chaîne al-Jazira. « L’activité des marchés financiers dépend étroitement des spéculations qui prévoyaient une aggravation de la situation depuis plus de dix jours, toutefois les marchés sont restés stables et les intérêts invariables. L’activité bancaire et financière va se poursuivre normalement », a-t-il expliqué. M. Salamé a refusé de raisonner sur la base d’hypothèses politiques : « La BDL estime que la situation dans le pays est soumise à des tiraillements politiques qui finiront au moment propice et nous espérons que cette tension se terminera le plus tôt possible. » Il a assuré que la Banque du Liban emploie toutes les mesures nécessaires pour épargner au secteur les conséquences de ces tiraillements. « Certains ont utilisé les marchés boursiers et bancaires pour exercer des pressions à des fins politiques. Cette manœuvre a échoué et a prouvé que les marchés se basent sur les activités réelles et sur les capacités de la Banque centrale et sa politique, et non sur les rumeurs », a-t-il dit. En réponse à une question sur les difficultés qu’aura l’État à lever des fonds si la crise se poursuit, M. Salamé a indiqué que le processus d’emprunt public sera inévitablement plus subtil, mais que la Banque centrale avait déjà fait face à une situation pareille, lors de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. La BDL a confirmé sa capacité à rembourser les dettes et à financer l’État. « Je crois que les tiraillements actuels ne persisteront pas longtemps et ne seront pas aussi néfastes que les crises en 2005 et en juillet quand il y a eu la guerre », a-t-il ajouté. Concernant les mesures prises par la BDL, le gouverneur a indiqué que la banque assurera les liquidités nécessaires en livres libanaises et en devises, que les taux d’intérêt ne seront pas remaniés et qu’il n’y aura pas d’escomptes sur les obligations. La BDL accordera des prêts aux banques selon les mêmes mécanismes adoptés en 2006 et après l’assassinat de Rafic Hariri. « Les banques opéreront normalement et selon les horaires habituels et nous demandons aux établissements de respecter cette décision ; nous ne tolérerons plus aucune fermeture de banques », a-t-il conclu. De son côté, le président de l’Association des banques, François Bassil, a abondé dans le même sens. Il a affirmé que les institutions financières du pays serviront leurs clients, comme d’habitude, de 8 heures à 17h30. Les autres secteurs économiques feront de même, a-t-il ajouté. M. Bassil a tenu ces propos à l’issue d’une rencontre avec le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, dans le cadre de la tournée des organismes économiques auprès des instances politiques et religieuses. Il s’est voulu, lui aussi, rassurant sur la stabilité de la livre, rappelant le taux de liquidités élevé du secteur et le rôle joué par la BDL. Toutefois, la crise socio-économique s’aggrave, et de plus en plus d’entreprises envisagent des fermetures et des licenciements, a poursuivi M. Bassil. Il a dit essayer d’éviter cette situation, avant d’évoquer une « prise de position des organismes économiques qui sera annoncée en temps voulu ». Enfin, M. Bassil a une nouvelle fois appelé les dirigeants à prendre au sérieux la détérioration économique.


Commentant la tension politique actuelle, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, s’est voulu rassurant sur la capacité de la BDL à faire face à une demande quelconque et à maintenir la stabilité de la livre libanaise. « Les réserves en devises de la BDL nous permettent d’assurer la liquidité du secteur bancaire », a-t-il affirmé hier lors d’un entretien avec la...