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Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth dévisse à nouveau sur fond d’inquiétudes politiques

La Bourse de Beyrouth a terminé dans la plus grande circonspection une semaine écourtée de trois séances consécutives. Mercredi, elle a été fermée pour le chômage officiel de l’Indépendance, jeudi en signe de deuil national après l’assassinat du ministre martyr Pierre Gemayel et vendredi à la suite d’un appel lancé par les organismes économiques à tous les établissements bancaires, financiers et commerciaux pour observer une grève générale de protestation contre la grave détérioration de la situation intérieure. Elle attend donc cette semaine pour réagir aux événements qui ont secoué le pays, dont la crise politique qui risque de tourner à l’épreuve de force si les ministres démissionnaires de l’opposition n’acceptent pas de réintégrer la coalition gouvernementale pour discuter la constitution d’un tribunal international ayant pour objet de dévoiler la vérité sur l’assassinat de Rafic Hariri et les autres crimes, dont le plus récent celui du ministre Pierre Gemayel. Dans cette attente et après les menaces de recourir à des manifestations de rue de part et d’autre si les loyalistes n’obtenaient pas gain de cause au sujet du tribunal international et l’opposition au sujet de la formation d’un cabinet d’union nationale avec une minorité de blocage, nombre d’opérateurs avaient déjà tenté d’anticiper une détérioration de la situation qui risque de ternir le climat d’investissement dans le pays. Ils avaient, en effet, ignoré l’annonce par Abu Dhabi Investment House de la finalisation des plans de son projet Beirut Gate dans la région de Solidere d’une valeur de 600 millions $ sur une superficie de 21 448 m2 pour la construction d’un complexe géant d’une surface bâtie de 178 500 m2. Il en est de même de l’annonce par Solidere qu’elle a réalisé des bénéfices nets en hausse de 62 % à 82,1 millions $ entre le 1er janvier et le 30 septembre de cette année contre 58,7 millions $ pour la période correspondante de 2005, et qui est passée comme inaperçue sur le marché en raison de l’aggravation de la situation politique dans le pays. En effet, les actions A et B de cette société, qui avaient abandonné respectivement entre 10,17 % et 11,50 % au courant de la semaine se terminant au 17 novembre, sont redescendues pendant les deux premières séances ouvertes de la semaine dernière de 16,25 $ à 15,75 $ (-3,08 %) et de 16,00 $ à 15,73 $ (-1,69 %). Ce mouvement s’est produit dans des volumes relativement étoffés portant sur 254 089 actions A et B d’une valeur de 4 015 901 $, lundi et mardi passés, soit 62,15 % de l’ensemble du marché, contre 1 242 311 actions A et B d’une valeur de 20 457 855 $ ou 57,53 % de la cote pendant la semaine se terminant au 17 novembre. Phénomène identique dans le compartiment des bancaires, qui a représenté 36,20 % du marché avec la négociation de 92 476 titres d’une valeur de 2 338 622 $ contre 41,72 % de la cote avec la négociation de 334 763 titres d’une valeur de 14 835 075 $ pendant la même période, où les baisses l’ont largement emporté en nombre et en importance sur les hausses. D’un côté, on a relevé la rechute des certificats GDR de la BLOM Bank de 63,50 $ à 61,05 $ (-3,86 %), des actions ordinaires et prioritaires de la Byblos Bank de 1,82 $ à 1,70 $ (-6,59 %) et de 1,80 $ à 1,74 $ (-3,33 %) respectivement ainsi que des actions ordinaires de la Bank of Beirut de 12,84 $ à 12,80 $ (-0,31 %). Et d’un autre côté, les hausses se sont limitées à la légère progression des certificats GDR de la Bank Audi de 66 $ à 66,30 $ (+0,45 %) et des actions ordinaires de la banque BEMO de 3,98 $ à 3,99 $ (+0,25 %), les actions ordinaires de la BLOM Bank, de la Bank Audi et préférentielles de la Byblos Bank s’étant maintenues à respectivement 69 $, 64,50 $ et 101,10 $. Par ailleurs, le cimentier Holcim a avancé de 1,79 $ à 1,83 $ (+2,23 %) ainsi que les parts du Beirut Lira Fund de 103 000 LL à 104 000 LL (+0,97 %), alors que les actions de Rymco et les parts du Beirut Golden Income se sont maintenues à 1 $ et à 107 000 LL respectivement. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises a reperdu d’une semaine à l’autre 1,27 % à 1227,74 points avec la négociation de 428 980 titres d’une valeur de 6 461 152 $ contre 1 739 130 titres d’une valeur de 35 559 580 $ pendant la même période. Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth a terminé dans la plus grande circonspection une semaine écourtée de trois séances consécutives. Mercredi, elle a été fermée pour le chômage officiel de l’Indépendance, jeudi en signe de deuil national après l’assassinat du ministre martyr Pierre Gemayel et vendredi à la suite d’un appel lancé par les organismes économiques à tous les établissements...