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L’agence peut difficilement refuser ses services en matière de sécurité des installations L’Iran demande l’aide de l’AIEA pour la construction d’un réacteur nucléaire de recherche

L’Iran a demandé à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de lui fournir son assistance pour la construction d’un réacteur nucléaire de recherche à eau lourde en dépit des appels au gel de ce programme, ont indiqué hier des diplomates. «L’Iran a demandé à l’AIEA de lui fournir une assistance technique et un financement pour l’achèvement et l’exploitation d’un réacteur à eau lourde sur son site d’Arak », à environ 200 km au sud de Téhéran, a dit à l’AFP un diplomate occidental désirant conserver l’anonymat. Cette question doit être abordée par le comité d’assistance technique de l’agence de sûreté nucléaire des Nations unies la semaine prochaine avant une réunion du conseil des gouverneurs de l’AIEA prévue à Vienne les 23 et 24 novembre, a confirmé une autre source diplomatique. L’AIEA et le Conseil de sécurité de l’Onu ont exhorté sans succès l’Iran à renoncer à construire ce réacteur de recherche, dont la filière à eau lourde peut aboutir à la production de plutonium à usage militaire, mais, selon un second expert, l’AIEA pourrait offrir une assistance partielle en matière de sécurité. « L’AIEA ne veut en aucune façon encourager la construction de cette installation et ne fournira aucune aide en matière de conception ou de construction », a assuré cette source. « Mais ils (les Iraniens) la construisent de toute façon et l’AIEA pourrait accepter de vérifier ses éléments de sécurité afin d’en limiter au moins les risques », a précisé ce diplomate. La demande de l’Iran « de conseils d’experts sur la façon de mettre en place des procédures de sécurité est quelque chose à quoi il est difficile de dire non », a reconnu un troisième diplomate occidental, qui a toutefois jugé « essentiel » que ce projet soit rejeté. Le réacteur de recherche à eau lourde d’Arak, une structure de 40 mégawatts dont la construction a été officiellement annoncée par Téhéran en mai 2003, pourrait être opérationnel en 2009 et produire jusqu’à 12,5 kg de plutonium par an, de quoi fabriquer de deux à trois bombes nucléaires, notent des experts. Téhéran assure que ce réacteur, comme l’ensemble de son programme nucléaire, est à but exclusivement pacifique et est, à ce titre, compatible avec le Traité de non-prolifération. L’Iran a toutefois rejeté une offre européenne de réacteur à eau légère lui permettant de poursuivre ses activités de recherche sans risques de prolifération, relève Robert Einhorn, expert de haut rang au Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS) à Washington. La République islamique, qui a par ailleurs refusé de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium malgré une résolution en ce sens du Conseil de sécurité de l’ONU, s’expose à des sanctions « progressives » essentiellement économiques de cette instance malgré des réticences de la Chine et de la Russie. Les six grandes puissances chargées du dossier iranien à l’ONU devaient d’ailleurs reprendre hier après-midi à New York leurs discussions sur des sanctions économiques et commerciales à imposer à l’Iran pour son refus de suspendre l’enrichissement d’uranium. Téhéran, qui a confirmé dimanche vouloir installer 3 000 centrifugeuses d’enrichissement d’uranium d’ici à mars 2007, a prévenu par la voix de son négociateur nucléaire en chef, Ali Larijani, que l’adoption d’une résolution contre son programme nucléaire signifierait la fin des négociations entre l’Iran et les grandes puissances.
L’Iran a demandé à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de lui fournir son assistance pour la construction d’un réacteur nucléaire de recherche à eau lourde en dépit des appels au gel de ce programme, ont indiqué hier des diplomates.
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