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Le gouvernement nomme des ministres aux pleins pouvoirs et rétablit la censure Le régime tchadien décrète l’état d’urgence pour arrêter les violences

Le gouvernement tchadien a décrété hier l’état d’urgence sur l’essentiel de son territoire pour tenter d’enrayer les graves violences entre tribus arabes et non arabes qui ont embrasé l’est du pays et fait plus de 300 morts et des milliers de déplacés. Une dizaine de jours après le début de ces affrontements, les autorités de N’Djamena ont également décidé, lors d’un Conseil des ministres extraordinaire, d’installer dans les régions sous état d’urgence des ministres aux pleins pouvoirs et de rétablir la censure pour la presse privée. En outre, l’interdiction du « traitement par les radios des questions pouvant porter atteinte à l’ordre public, à l’unité nationale, à l’intégrité du territoire et au respect des institutions républicaines » a été réétablie. La flambée de violences des derniers jours a débuté il y a deux semaines dans la région du Salamat, autour de la ville d’Am-Timan. Elle s’est ensuite propagée à celle du Ouaddaï, frontalière du Soudan, puis de Biltine, plus au nord. Le gouvernement tchadien a mis ces violences sur le compte d’une « stratégie globale élaborée et mise en œuvre par le gouvernement soudanais pour la déstabilisation du Tchad ». Il y a trois semaines, N’Djamena avait déjà mis en cause le Soudan, l’accusant de soutenir les rebelles tchadiens hostiles au président Idriss Deby Itno. Khartoum a catégoriquement nié.
Le gouvernement tchadien a décrété hier l’état d’urgence sur l’essentiel de son territoire pour tenter d’enrayer les graves violences entre tribus arabes et non arabes qui ont embrasé l’est du pays et fait plus de 300 morts et des milliers de déplacés.
Une dizaine de jours après le début de ces affrontements, les autorités de N’Djamena ont également décidé,...