Un ministre parle d’un « accord sur tout », un porte-parole fait état « d’importantes avancées » Confusion au sein du Hamas autour de la formation d’un gouvernement d’union nationale

Un ministre palestinien issu du Hamas a assuré hier qu’un accord avait été trouvé entre le mouvement islamiste et le président Mahmoud Abbas sur un gouvernement d’union nationale, alors qu’un porte-parole du mouvement faisait état d’« importantes avancées ». «Il y a eu un accord sur tout, sur la formation du gouvernement, le nom du futur Premier ministre et les critères de nominations des nouveaux ministres et sur le programme », a indiqué à l’AFP le ministre des Prisonniers Wasfi Qabha. « Il devrait y avoir aujourd’hui ou demain une rencontre entre le président Abbas et le Premier ministre Ismaïl Haniyeh lors de laquelle M. Abbas devrait annoncer le nom du nouveau Premier ministre », a ajouté M. Qabha. Le député indépendant Moustapha Barghouthi, qui mène depuis plusieurs jours une médiation entre MM. Abbas et Haniyeh pour arriver à un accord, a lui aussi assuré que le Hamas et M. Abbas s’étaient mis d’accord « sur la formation d’un gouvernement d’union nationale avec des personnalités indépendantes et capables ». Interrogée par l’AFP, la présidence de l’Autorité palestinienne s’est refusée à tout commentaire dans l’immédiat. Toutefois, un porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a fait état « d’importantes avancées », mais a réfuté tout accord. « Il y a des avancées importantes dans le dialogue. Le Fateh et le Hamas ont approuvé la mise en place de ce gouvernement, il y a des préparatifs de Moustapha Barghouthi pour une rencontre entre Abbas et Haniyeh, mais, jusqu’à présent, il n’y a pas d’accord final et pas de date », a-t-il dit. Jusqu’à présent, les discussions entre M. Abbas et le Hamas, qui contrôle le gouvernement depuis mars, sur la création d’un cabinet d’union, achoppent sur le refus du mouvement islamiste d’accepter une plate-forme politique modérée contenant une reconnaissance d’Israël et des accords israélo-palestiniens passés. L’impasse politique des derniers mois s’est traduite sur le terrain par des violences partisanes meurtrières et régulières, qui ont fait plus d’une trentaine de morts.