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Des discussions bilatérales USA-Corée du Nord sont « inévitables », estime un sénateur américain Pyongyang renoncerait sous condition à un deuxième essai nucléaire

Une semaine après la résolution de l’ONU sanctionnant son essai nucléaire, la Corée du Nord poursuit son chantage atomique et serait prête à renoncer à une seconde explosion à condition que les États-Unis cessent de la « harceler » et lèvent leurs sanctions financières. Selon l’agence sud-coréenne Yonhap citant des sources diplomatiques anonymes à Séoul, le n° 1 nord-coréen, Kim Jong-il, aurait pris cet engagement conditionnel la semaine dernière, lors d’un entretien avec l’émissaire chinois Tang Jiaxuan, en mission de bons offices à Pyongyang après l’essai nucléaire du 9 octobre. « Lors de sa rencontre avec Tang, Kim a affirmé que la Corée du Nord ne procéderait pas à un deuxième essai, sauf si les États-Unis harcèlent le Nord », selon la source diplomatique anonyme. « Kim a également promis que son pays reviendrait à la table des pourparlers à six dans un futur proche à condition que les États-Unis s’engagent à lever leurs sanctions financières après l’ouverture des discussions », selon la même source. Ces pourparlers, impliquant les États-Unis, la Russie, le Japon et les deux Corées, visent en vain depuis trois ans à convaincre Pyongyang de renoncer au nucléaire. Ils sont boycottés par le Nord depuis près d’un an. Hier, l’influent sénateur US républicain Richard Lugar, qui préside la commission des Affaires étrangères du Sénat, a estimé que des discusssions bilatérales entre les États-Unis et la Corée du Nord, une option rejetée par l’Administration Bush, sont « inévitables ». « Je crois que cela (les discussions bilatérales) va se produire. J’espère que ce sera bientôt », a déclaré M. Lugar. « Mon sentiment, c’est qu’à un moment donné, il y aura quelqu’un du côté américain qui dira au leader nord-coréen et à son peuple (...) : “Nous n’allons pas renverser le régime. Nous ne visons pas un changement de régime. Vous allez rester au pouvoir” », a-t-il poursuivi. Les signes apparents de compromis de Pyongyang ont été accueillis avec le plus grand scepticisme par la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, qui a bouclé samedi par Moscou une tournée asiatique destinée à resserrer les rangs face à la Corée du Nord. Refusant de croire à un tournant après une médiation chinoise, Mme Rice a exprimé samedi des doutes sur la volonté du régime nord-coréen de s’en tenir à un seul essai nucléaire, tant le passé de la Corée communiste est peu encourageant en matière de promesses. « Les Coréens du Nord voudraient voir une escalade des tensions plutôt qu’une mise en œuvre effective de la résolution qui pourrait avoir un réel effet sur leurs activités », avait jugé Mme Rice dans l’avion qui l’amenait de Pékin à Moscou. Toutefois, Mme Rice n’a pas eu le résultat escompté de sa tournée, se faisant même voler la vedette par Pékin. Le Japon et la Corée du Sud, pourtant alliés des États-Unis, ont montré qu’ils rechignaient à suivre Washington sur une application rapide des sanctions contre Pyongyang. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a appelé Washington et Pyongyang à « faire preuve de souplesse » et à régler leurs « problèmes » bilatéraux pour avancer dans le règlement de la crise. Parallèlement, le négociateur américain en chef sur le nucléaire nord-coréen, Christopher Hill, était en déplacement hier à Hong Kong pour des discussions consacrées au gel des avoirs nord-coréens. « Il va évoquer différents problèmes – notamment les liens entre la Corée du Nord et des banques de Macao – avec des responsables locaux rompus à ce genre de situation », a déclaré à l’AFP Dale Kreisher, le porte-parole du consulat des États-Unis à Hong Kong. « Il n’aura que des entretiens privés », a ajouté le porte-parole sans divulguer l’agenda du diplomate. Enfin, Tokyo a l’intention de commencer les inspections de navires dans deux couloirs de navigation à l’ouest et au sud du Japon, dans le cadre des sanctions adoptées par l’ONU, a rapporté la presse nippone. Tout cargo suspect sera signalé aux forces étrangères, notamment américaines.
Une semaine après la résolution de l’ONU sanctionnant son essai nucléaire, la Corée du Nord poursuit son chantage atomique et serait prête à renoncer à une seconde explosion à condition que les États-Unis cessent de la « harceler » et lèvent leurs sanctions financières.
Selon l’agence sud-coréenne Yonhap citant des sources diplomatiques anonymes à Séoul, le n° 1...