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Bourse de Beyrouth : coup de froid politique sur le marché

La Bourse de Beyrouth a fini la semaine dernière sur une note faible, après l’avoir entamée dans le vert en se rapprochant de ses meilleurs niveaux depuis le 8 septembre. Au départ, elle a continué à être soutenue par les perspectives de Solidere au lendemain du lancement d’un projet géant dans le cadre de son patrimoine social, le « Beirut Gate », par Abu Dhabi Investment House d’une valeur de 600 millions de dollars. Cela d’autant que les opérateurs venaient d’apprendre la tenue de la conférence d’aide internationale au Liban le 15 janvier prochain à Paris et le soutien de la Ligue arabe à sa reconstruction lors de la réunion ministérielle extraordinaire de son Conseil économique et social à Beyrouth mardi dernier. Le marché a ainsi ignoré l’incident grave qui avait secoué dimanche dernier le centre-ville de Beyrouth et semé le trouble dans le pays, ainsi que l’annonce par le ministre de l’Intérieur qu’il a reçu des mises en garde contre sa personne et celle du chef du gouvernement. Cette bonne résistance du marché, qui était surprenante au regard de la situation sécuritaire très précaire dans le pays, n’a pas pu se confirmer ensuite. Les opérateurs ont commencé dès le milieu de la semaine passée à être préoccupés sérieusement par la situation politique intérieure avec la reprise des attaques virulentes des gens de l’opposition contre le gouvernement de M. Siniora dont le changement pourrait déboucher sur une crise du pouvoir, selon un courtier qualifié comme étant un « faiseur de marché » (market maker). Cela n’a pas tardé à signifier que la tendance ne devrait pas rester haussière, certains opérateurs ayant profité du niveau relativement élevé de certains titres pour prendre leurs gains. C’était le cas de Solidere, dont les actions ont rebondi à leur plus haut niveau depuis le 8 septembre (à 19,20 $). Elles ont ainsi reviré vers le bas sur des ventes bénéficiaires, les ramenant à 18,46 $ à la fin de la semaine dernière pour la catégorie A contre 18,19 $ à la fin de la semaine qui l’a précédée (+ 1,48 % au lieu de +5,61 %) et à 18,44 $ contre 18,15 $ pour celles de la catégorie B pendant la même période (+1,60 % au lieu de +5,61 %). Ce mouvement est d’autant plus significatif qu’il s’est produit dans des échanges relativement nourris portant sur 889 023 actions des deux catégories d’une valeur de 16 628 119 $, soit 64,45 % de l’ensemble de la cote la semaine écoulée, contre 445 453 actions des deux catégories d’une valeur de 7 868 949 $ ou 41,50 % du marché pendant la semaine qui l’a précédée. Dans le compartiment des bancaires, qui a représenté 34,52 % du marché contre 57,15 % pendant la même période avec 410 536 titres négociés d’une valeur de 8 906 063 $ contre 936 171 titres d’une valeur de 10 837 849 $, la tendance était partagée la semaine dernière. D’un côté, on a relevé la hausse des actions ordinaires de la Byblos Bank de 1,86 $ à 1,88 $ (+1,07 %) et de la BLOM Bank de 71 $ à 71,05 $ (+0,07 %). Et de l’autre, la baisse des certificats GDR des banques Audi de 66,90 $ à 65,80 $ (-1,64 %) et BLOM de 70,70 $ à 70,40 $ (-0,42 %), ainsi que des actions préférentielles de la Byblos Bank de 102 $ à 101,10 $ (-0,88 %), alors que les actions préférentielles 2002, 2004 et 2005 de la BLOM Bank et les actions prioritaires de la Byblos Bank sont restées inchangées. Aux industrielles, le cimentier Holcim a continué de battre en retraite, reperdant 1,82 % à 2,16 $ contre 2,20 $ à la fin de la semaine se terminant au 13 octobre. Sur le Junior Market, la tendance était partagée entre la hausse des parts du Beirut Interbank Fund de 100 $ à 102 $ (+2 %) et la baisse de celles du Beirut Global Income de 100,60 $ à 99 $ (-1,59 %). Au terme de la semaine dernière, l’indice BLOM des valeurs libanaises a abandonné 0,17 % à 1 327,40 points contre 1 329,62 points à la fin de la semaine qui l’a précédée. Ce mouvement s’est produit dans des échanges relativement plus nourris, portant sur 1 375 599 titres d’une valeur de 25 799 414 $ contre 1 472 823 titres d’une valeur de 18 962 401 $, pendant la même période. Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth a fini la semaine dernière sur une note faible, après l’avoir entamée dans le vert en se rapprochant de ses meilleurs niveaux depuis le 8 septembre. Au départ, elle a continué à être soutenue par les perspectives de Solidere au lendemain du lancement d’un projet géant dans le cadre de son patrimoine social, le « Beirut Gate », par Abu Dhabi Investment House...