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Actualités - OPINION

L’horreur du tout-automobile

Le programme de développement de transport urbain ne semble pas très rassurant ni efficace pour résoudre les problèmes de la circulation dans le Grand Beyrouth, quand on pense que les trois quarts du budget des transports pour la région parisienne sont consacrés aux bus, tramways, métro... Au Liban, il n’y en a que pour les voitures privées. Ça va être insupportable de vivre en ville dans quelques années. L’équation des transports est pourtant simple : « Plus on en fait pour les voitures, plus il y en a. » Cela se confirme dans tous les projets urbains à travers le monde. Regardons autour de nous, qu’est devenu le paysage de la ville ? Une mer de toitures métalliques fumantes et bruyantes. Quand donc l’État commencera-t-il à se soucier du bien-être public et à consulter des professionnels qui ne sont pas que des surconsommateurs malgré eux de la voiture individuelle, du pétrole et de l’espace ? En regardant des reportages télévisés sur le Liban d’aujourd’hui, on y voit beaucoup de voitures... qui défilent devant des immeubles. À quand la mise en place et les aides équilibrées pour les services des transports publics ? À quand le retour du tramway à Beyrouth ? Le coût d’investissement en vaudrait la peine. De plus, il suffit de le réinstaller sur son tracé d’origine par exemple et d’ajouter une ou deux autres lignes. Cela transformerait aussi la capitale en « ville moderne ». Ce n’est pas de la science-fiction, ni impossible : des dizaines de villes en Europe n’ont pas abandonné ce mode de locomotion, des dizaines d’autres l’ont remis en service. À quand la mise en service du train entre Jounieh et Choueifat ? Le tracé de la ligne existe déjà, il faut poser les rails, créer les stations et le matériel roulant, et aussi former le personnel. Mais pour cela, il faut plus qu’une vision à long terme. Le grand risque actuellement c’est de n’investir que dans les routes et le transport individuel. Sans un minimum de bon sens et de mesures adéquates, il semble malheureusement que l’horreur du tout-automobile se poursuivra. Serge SÉROFF
Le programme de développement de transport urbain ne semble pas très rassurant ni efficace pour résoudre les problèmes de la circulation dans le Grand Beyrouth, quand on pense que les trois quarts du budget des transports pour la région parisienne sont consacrés aux bus, tramways, métro... Au Liban, il n’y en a que pour les voitures privées. Ça va être insupportable de vivre en ville...