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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Cri du cœur J’ai l’habitude d’acheter au Liban, malgré mes voyages fréquents à l’étranger. C’est pour moi une des façons de participer à la relance de l’économie du pays. Il y a deux semaines, j’achète un cellulaire à l’aéroport, je découvre, arrivée à destination, que la sonnerie ne fonctionnait pas. Ce téléphone présentait ce qu’on appelle un défaut de fabrication. De retour au pays, en parlant autour de moi, je découvre avec surprise que je ne suis pas la seule victime de ces postes présentant des défauts de fabrication, provenant du même point de vente. Je me dirige le lendemain à la branche principale de ce distributeur, toute confiante, pour échanger le poste, comme il se doit et comme ça se passe en pareil cas dans les pays civilisés. Le vendeur me propose la réparation, je refuse et j’insiste pour l’échange standard. C’est mon droit d’obtenir un téléphone neuf et qui marche, j’ai payé pour cela. Trois jours après, on me prévient que le poste est réparé. J’ai été révoltée et déçue de voir, une fois de plus, que dans mon pays, des valeurs comme le respect de l’autre, le respect des droits de l’autre, sont tous les jours piétinées, ouvertement. Jusqu’à quand cet abus du consommateur? Jusqu’à quand le consommateur sera-t-il considéré comme un naïf ignorant? Ce sera malheureusement le cas jusqu’à ce que l’État commence à appliquer des sanctions sévères pour ce genre d’abus, ou jusqu’à ce que vous, chers consommateurs, preniez l’initiative de la sanction, vous qui avez le pouvoir d’achat, en disant «non» à cet abus. Osez le «non» qui sanctionne, refusez de donner votre argent à ceux qui ne le méritent pas. Persistez dans votre « non » jusqu’au réveil des consciences, réveil salutaire pour le pays et pour tout le monde. Rita HATEM Rage et amertume Samedi 13 octobre 1990, une date marquée en lettres de sang. De nombreux soldats sont sommairement exécutés, lâchement sacrifiés sur l’autel d’un pays fantôme, brutalement arrachés à leurs familles, à leur patrie, à la vie. Seize ans plus tard, à l’occasion de ce malheureux anniversaire, je pleure de tristesse et de rage. Quelle perte! Que de souffrance! Que de familles endeuillées! Que de personnes meurtries! Que de rêves anéantis! Que de vies non vécues, confisquées, volées! Que dire aux martyrs libanais, de quelque bord qu’ils soient, que dire à leurs proches et à ceux qui les ont connus? Que nous avons perdu la boussole? Que nous avons oublié nos priorités? Que nous ne rêvons plus ? Qu’un profond et viscéral découragement nous tenaille? Que l’important pour nos politiciens est qui va construire le Liban et non pas quel Liban va-t-on établir? Que nos leaders, à force d’avoir peur l’un de l’autre, ont fini par nous terroriser? Que la majorité de nos politiciens sont des politicards qui s’amusent à déterrer les démons de la guerre civile? Qu’ils se critiquent mutuellement, à longueur de journée, pour détruire et non pas pour construire? Je rêve d’un jour où nous pourrons tous vivre paisiblement sur cette terre arrosée de sang et de larmes. Nos soucis se limiteront à la croissance de notre pays, à la culture, à la recherche… Un jour où le souvenir de nos martyrs ne sera pas teinté d’amertume. Roula DOUGLAS Réponse à une critique Permettez-moi de vous rappeler, Me Debs (voir L’Orient-Le Jour du mardi 11 octobre 2006), que le général Aoun a été au pouvoir entre 1988 et 1990, quand le Liban était déjà dans une situation économique (dégringolade de la livre libanaise déjà fortement entamée) et sociale désastreuse, et il a été délogé le 13 octobre 1990. Depuis lors, nous avons une dette de 40 milliards de USD dont 4 milliards uniquement ont été consacrés à la reconstruction. De quoi peut-on l’accuser ? Si le général Aoun a des ambitions présidentielles, je ne vois pas en quoi cela peut gêner alors qu’il n’y a pas un seul maronite qui n’ait de telles ambitions. Le général Aoun est le chef de l’opposition et, comme dans toute démocratie, celle-ci doit critiquer et essayer de rectifier le tir. Je ne crois pas que le gouvernement actuel soit exempt de tout reproche pour qu’il soit à l’abri de critiques, quelque virulentes qu’elles puissent être. Quant à libération de la tutelle syrienne, ce sont les aounistes qui ont payé de leur sang et au détriment de leur liberté cette libération et non ceux qui sont dans le gouvernement actuel et qui, quinze années durant, ont collaboré avec l’occupant syrien. Concernant la coalition du CPL avec les Hezb, Frangié, Arslan et compagnie, il est vrai que ce sont les alliés de la Syrie, mais il est aussi vrai que les Hariri et les Joumblatt l’ont été aussi durant 30 ans avant de mettre à profit la conjoncture internationale pour se retourner contre ce pays. Khalil HAJJAR
Cri du cœur

J’ai l’habitude d’acheter au Liban, malgré mes voyages fréquents à l’étranger. C’est pour moi une des façons de participer à la relance de l’économie du pays.
Il y a deux semaines, j’achète un cellulaire à l’aéroport, je découvre, arrivée à destination, que la sonnerie ne fonctionnait pas. Ce téléphone présentait ce qu’on appelle un défaut de...