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Chine - Le président tente de conforter son emprise sur le pouvoir Le PC réuni en conclave à un an d’un congrès crucial pour Hu Jintao

Le Parti communiste chinois (PCC) a donné hier le coup d’envoi de son conclave annuel, une occasion pour son secrétaire général Hu Jintao de conforter son pouvoir à un an de sa probable reconduction à la tête du parti puis de l’État. Près de 500 cadres sont réunis à huis clos à Pékin durant 4 jours pour cette grand-messe qui sert traditionnellement à fixer les lignes politiques et économiques entérinées en mars suivant par le Parlement. Mais ce 6e plénum du XVIe congrès du PCC revêt un caractère particulier puisqu’il s’inscrit dans la tentative du n° 1, Hu Jintao, d’assurer sa réélection pour 5 autres années lors du prochain congrès à l’automne 2007. Preuve que la bataille pour le contrôle du pouvoir a déjà commencé, M. Jintao a intensifié ces derniers mois la lutte anticorruption et fait tomber plusieurs têtes. Chen Liangyu, secrétaire du PCC à Shanghai, a ainsi été le premier dignitaire d’un tel rang à être suspendu de ses fonctions et du bureau politique du parti depuis 10 ans. Le credo de l’équipe au pouvoir en place depuis 4 ans autour de M. Jintao et du Premier ministre, Wen Jiabao, est la poursuite de la croissance économique sur des bases plus saines, et la réduction du fossé entre régions et entre classes sociales. Le plénum, sur lequel rien ne filtrera en principe jusqu’à sa clôture mercredi, sera en particulier consacré à la délibération de résolutions visant « la formation d’une société socialiste harmonieuse », a indiqué hier l’agence Chine nouvelle en annonçant brièvement son ouverture. Une telle société a besoin d’une politique économique qui s’attaque aux disparités et aux questions de l’environnement, a averti récemment la presse chinoise. « À l’évidence, ce concept de société harmonieuse souligne à quel point le peu d’harmonie existe actuellement en Chine », relève Dali Yang, politologue de l’Université de Chicago. « L’agenda politique de M. Jintao est notamment de faire du parti un gouvernement proche de ce qui existe à Singapour, technocratique et efficace », explique Sun Yan, une experte de la Chine à la City University of New York. « Mais attention, il s’agit de bonne gouvernance, pas de démocratie », ajoute Mme Sun, rappelant que le parti unique au pouvoir depuis 1949 n’a pas l’intention de partager dans l’immédiat. Pour arriver à ses objectifs politiques et de carrière personnelle, M. jintao doit s’entourer d’une équipe de fidèles, ce qu’il n’avait pas pu faire complètement au congrès de 2002 quand Jiang Zemin lui avait passé le flambeau. Le vieux dirigeant avait imposé des hommes de son clan, celui de Shanghai dont il était lui-même issu, comme Chen Liangyu. La chute de M. Liangyu juste avant le plénum a été perçue par les analystes comme un avertissement à ceux qui voudraient se mettre en travers de la route de Hu Jintao et aussi comme une chance pour ceux prêts à rentrer dans le rang et à jouer en collectif.
Le Parti communiste chinois (PCC) a donné hier le coup d’envoi de son conclave annuel, une occasion pour son secrétaire général Hu Jintao de conforter son pouvoir à un an de sa probable reconduction à la tête du parti puis de l’État.
Près de 500 cadres sont réunis à huis clos à Pékin durant 4 jours pour cette grand-messe qui sert traditionnellement à fixer les lignes politiques...