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IRAN Le guide suprême iranien rappelle à l’ordre le gouvernement sur l’inflation

L’inflation en Iran est devenue un sujet suffisamment grave pour que le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, demande au gouvernement de prendre des mesures pour essayer de contrôler la hausse des prix. « Au cours des dernières semaines, l’inflation et l’augmentation des prix ont exercé une forte pression sur la population, en particulier les couches à bas revenus », a déclaré la plus haute autorité de l’État. « Le gouvernement doit prendre des mesures pour y remédier et trouver les raisons de ce phénomène », a-t-il ajouté, dans des propos tenus dimanche soir et rapportés hier par les agences iraniennes. Selon les chiffres officiels, l’inflation est de l’ordre de 10 %. Mais d’après des experts indépendants, le taux réel est plutôt proche du double, et la hausse est encore plus forte pour certains produits. La presse réformatrice n’a pas manqué d’enfoncer le clou récemment. Le quotidien Etemad Melli jugeait ainsi la semaine dernière que « le gouvernement est incapable de contrôler les prix », en citant les hausses touchant la viande rouge, le poulet ou encore les fruits et légumes. Les prix augmentent traditionnellement plus vite avant le ramadan, le mois de jeûne musulman qui a commencé le 25 septembre en Iran, et avant les vacances du nouvel an iranien, à la fin mars, car la consommation augmente à ces périodes. Mais le mal est plus profond, au point que les ministres de l’Économie, du Commerce, de l’Industrie et du Jihad agricole ainsi que les présidents de la Banque centrale et de l’Organisation du plan ont été convoqués aujourd’hui par la commission de l’économie du Parlement pour s’expliquer. « L’inflation fait partie des préoccupations du gouvernement », a assuré hier son porte-parole, Gholam Hossein Elham, expliquant que des « décisions ont été prises pour faire baisser les prix ». M. Elham a fait ainsi état d’une baisse de l’inflation annuelle, de 14,5 % en août 2005 à 10,5 % cette année, citant les chiffres de la Banque centrale. Mais selon le député modéré Mohammad Reza Tabesh, « ces derniers jours, la vague inflationniste et la vague des demandeurs d’emploi commencent à inquiéter tout le monde ». Dès juin, un groupe de 50 économistes iraniens avait critiqué, dans une lettre ouverte au président Mahmoud Ahmadinejad, le caractère « précipité » et le « manque d’expérience et de connaissance » de son gouvernement, qui risquent selon eux de « perpétuer l’inflation ».

L’inflation en Iran est devenue un sujet suffisamment grave pour que le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, demande au gouvernement de prendre des mesures pour essayer de contrôler la hausse des prix.
« Au cours des dernières semaines, l’inflation et l’augmentation des prix ont exercé une forte pression sur la population, en particulier les couches à bas revenus »,...