La Bourse de Beyrouth a terminé la semaine en beauté après un mauvais départ

Après sept semaines de repli ininterrompu, la Bourse de Beyrouth a renoué avec la hausse, vendredi dernier, le marché anticipant une certaine amélioration de la situation précaire qui prévaut dans le pays depuis la cessation des hostilités entre Israël et le Hezbollah vers la mi-août. La pièce de résistance a été l’annonce à la veille du week-end par le gouvernement israélien du retrait de ses troupes du Liban après avoir beaucoup tergiversé à ce sujet, réclamant tantôt le désarmement préalable du Hezbollah et reportant tantôt cette démarche jusqu’à ce que l’armée libanaise et la Finul renforcée soient parvenues à contrôler les activités de ce parti dans cette région. Un autre indicateur qui aurait encouragé les investisseurs, l’annonce par la Maison-Blanche que le président George Bush a examiné avec la US Overseas Private Investment Corporation un plan de redressement de l’économie libanaise en stimulant la participation du secteur privé américain dans l’opération de reconstruction et de développement du Liban. Ce semblant changement du climat qui entoure la Bourse de Beyrouth a entraîné à la fin de la semaine dernière une chasse aux bonnes affaires et quelques achats à la baisse de certains titres libanais. Bien que ce mouvement ne se soit pas développé assez pour avoir beaucoup de signification, certains professionnels du marché de Beyrouth estiment que, pour les semaines à venir, les chances pour que les valeurs libanaises soient à nouveau bien orientées ne sont pas mauvaises, sauf imprévu. Dans cette attente, Solidere, la société-phare de la Bourse de Beyrouth, qui avait cassé à la baisse au début de la semaine dernière le seuil de 18 $ pour la première fois depuis la mi-août, est parvenue à repasser cette barre à la veille du week-end sur des achats à bon prix. Ses actions A ont, en effet, rebondi à 18,24 $, après un plus bas à 17,28 $, contre 18,16 $ à la fin de la semaine se terminant au 22 septembre (+0,44 %) et ses actions B à 18,13 $, après 17,43 $, contre 18,13 $ pendant la même période (inchangée). Pourtant, ce mouvement ne s’est pas accompagné de beaucoup d’activité avec la négociation de 221 026 actions A et B d’une valeur de 3 838 392 $, représentant 37,35 % de l’ensemble du marché la semaine dernière, contre 240 214 actions A et B d’une valeur de 4 351 869 $, représentant 49,70 % du marché pendant la semaine qui l’a précédée. Dans le compartiment des bancaires, qui a représenté 60,95 % de la cote la semaine dernière contre 45,31 % pendant la semaine qui l’a précédée avec 738 659 titres négociés d’une valeur de 6 262 949 $ contre 89 321 titres d’une valeur de 3 966 875 $, les baisses l’ont emporté en nombre et en importance. D’un côté, on a relevé la hausse de 0,43 % des certificats GDR de la BLOM Bank de 70,40 $ à 70,70 $ et de 2,20 % des actions prioritaires de la Byblos Bank de 1,82 $ à 1,85 $. Et de l’autre, la baisse des certificats GDR de la Bank Audi de 67 $ à 66,10 $ (-1,34 %), des actions ordinaires de la Byblos Bank de 1,90 $ à 1,85 $ (-2,63 %) ainsi que des actions ordinaires de la BLOM Bank de 72 $ à 70,50 $ (-2,08 %) et des actions préférentielles de la Bank of Beirut de 25,75 $ à 25 $ (-2,91 %). Par ailleurs, on a relevé la baisse du cimentier Holcim de 2,26 $ l’action à 2,24 $ (-0,88 %), la hausse des parts du Beirut Global Income de 98 $ à 100,60 $ (+2,65 %) et la stabilité des parts du Beirut Interbank Fund à 100 $ et du Beirut Lira Fund à 102 000 LL. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises, qui avait fléchi jusqu’à 1 313,08 points, est parvenu à achever la semaine dernière à 1 330,34 points contre 1 333,55 points à la fin de la semaine qui l’a précédée, réduisant ses pertes de 1,53 % à 0,24 % d’une huitaine à l’autre. Ce mouvement s’est produit encore une fois dans des volumes toujours légers, ne dépassant pas 1 020 928 titres négociés d’une valeur de 10 275 605 $ contre 515 355 titres d’une valeur de 8 755 901 $ pendant la même période. Élie KAHWAGI