Rechercher
Rechercher

Actualités

Un troisième officier supérieur sanctionné Le malaise s’approfondit au sein de l’armée israélienne

Deux jours après la démission du général Oudi Adam, le commandant de la région militaire nord et l’un des principaux acteurs de la guerre, un autre officier supérieur israélien, le colonel Amnon Eshel, a été sanctionné hier. Le chef d’état-major Dan Haloutz a infligé un « blâme sévère » au colonel Eshel, le chef d’une brigade blindée, pour « n’avoir pas respecté la voie hiérarchique », et l’a suspendu de toute promotion durant deux ans. Ce colonel, à la tête de la septième brigade, l’unité d’élite du corps des blindés, s’était plaint auprès de subalternes que son chef hiérarchique, le général de division Gal Hirsh, « était complètement coupé des réalités sur le terrain ». Il avait reproché au général Hirsh de ne pas comprendre les difficultés auxquelles étaient confrontés ses hommes, mal préparés, à affronter les missiles antichars des combattants du Hezbollah chiite libanais. Mercredi, le général Adam a quitté ses fonctions en rejetant sur le chef d’état-major la responsabilité des ratés de la guerre (12 juillet-14 août), alors que chaque jour des réservistes qui ont servi au Liban fournissent de nouveaux témoignages sur l’incohérence des ordres durant la campagne. Se fondant sur ces témoignages, le quotidien israélien Maariv affirme qu’un raid héliporté exécuté début août par 200 soldats de commandos d’élite à Baalbeck présentait un « risque injustifié », le commandement ayant su à l’avance que des responsables du Hezbollah visés ne s’y trouvaient pas. Le chef d’état-major, un général d’aviation, est lui-même accusé d’avoir surestimé les capacités de l’armée de l’air. Il a rencontré hier pour la seconde fois en une semaine des officiers supérieurs du corps de réserve, qui ne mâchent pas leurs critiques, certains réclamant sa démission. Lors de cette rencontre qui a duré cinq heures, le général de réserve Yanoush Ben Gal a appelé Dan Haloutz à démissionner. « Prends tes responsabilités, tu as péché par orgueil », a déclaré Yanoush Ben Gal, cité par la radio publique. Le chef d’état-major a rejeté ces accusations tout en admettant « que les ordres donnés aux soldats auraient dû être plus clairs ». Le cabinet israélien doit approuver demain la création d’une commission gouvernementale d’enquête sur les ratés de la guerre, son mandat et sa composition ayant été finalisés. « Certes l’armée est en proie à un malaise, à la suite des défaillances qui se sont révélées, mais ce malaise s’était produit aussi bien après la guerre de Kippour d’octobre 1973 qu’après la première guerre au Liban en 1982 », relève le général de réserve Shlomo Brom. « Finalement, l’armée est ressortie renforcée de ses examens de conscience », a déclaré à l’AFP ce chercheur du centre Jaffee d’études stratégiques de l’Université de Tel-Aviv.
Deux jours après la démission du général Oudi Adam, le commandant de la région militaire nord et l’un des principaux acteurs de la guerre, un autre officier supérieur israélien, le colonel Amnon Eshel, a été sanctionné hier. Le chef d’état-major Dan Haloutz a infligé un « blâme sévère » au colonel Eshel, le chef d’une brigade blindée, pour « n’avoir pas...