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L’UE espère pouvoir renouer avec le futur gouvernement palestinien ; assassinat d’un conseiller de Abbas Tensions entre le Hamas et le Fateh avant la formation du cabinet d’union

Le Hamas et le président palestinien Mahmoud Abbas ont formulé des exigences qui pourraient donner lieu à un bras de fer et faire traîner les discussions sur le gouvernement d’union nationale censé mettre fin à la crise politique interne et au boycott international. Après s’être entendu lundi avec M. Abbas sur le programme politique du futur gouvernement, le Hamas a réclamé le double de portefeuilles qui seront attribués au parti Fateh. M. Abbas a pour sa part affirmé que le nouveau gouvernement ne verra pas le jour avant la libération d’un soldat israélien capturé par des groupes armés palestiniens fin juin. Pour Ahmad Youssef, le conseiller politique du Premier ministre issu du Hamas Ismaïl Haniyeh, la répartition des portefeuilles au sein du nouveau gouvernement doit refléter l’équilibre des forces au Parlement, dominé par le Hamas. « Par exemple, huit à dix portefeuilles pour le Hamas contre quatre à cinq pour le Fateh », a-t-il écrit dans un article distribué à la presse par le bureau de M. Haniyeh qui doit être reconduit à la tête du cabinet d’union. M. Youssef a également estimé que les postes-clés – Affaires étrangères, Finances, Intérieur – devaient être attribués à des indépendants. Lors d’un prêche à Gaza, M. Haniyeh a affirmé que les membres du futur cabinet doivent être « honnêtes, capables et exempts de tout soupçon de corruption ». Plusieurs ministres dans les gouvernements successifs formés par le Fateh depuis 1994 ont été accusés de détournement de fonds et de mauvaise gestion. Le programme politique du futur cabinet est basé sur le document d’entente nationale, paraphé par les différentes factions palestiniennes en juin. Il prévoit de « concentrer » les attaques anti-israéliennes dans les territoires occupés depuis 1967 et la création d’un État sur ces terres palestiniennes, ce qui constitue une reconnaissance implicite du droit d’Israël à l’existence. Cependant, les exigences du Hamas ont suscité l’irritation du Fateh, dont un porte-parole, Maher Maqdad, les a qualifiées de « marchandages et de pressions ». M. Abbas a quant à lui lié l’entrée en fonctions du prochain gouvernement au sort des responsables du Hamas détenus par Israël et du soldat israélien capturé lors d’une attaque à la frontière entre la bande de Gaza et Israël le 25 juin. Sur le terrain, Jad Tayeh, un général du service des renseignements palestiniens, membre du parti Fateh de M. Abbas, et quatre de ses gardes du corps ont été tués hier par des hommes armés à Gaza, non loin de la résidence de M. Haniyeh. Les auteurs de cette attaque n’étaient pas connus dans l’immédiat. De nombreux accrochages meurtriers avaient opposé ces derniers mois des activistes du Hamas et du Fateh après la victoire du mouvement islamiste aux élections législatives de janvier. Sur le plan diplomatique, les 25 ont émis l’espoir hier que la prochaine formation d’un gouvernement d’union nationale permettrait de lever le boycott du gouvernement et de relancer le processus de paix israélo-palestinien. Alors que les États-Unis les ont appelés jeudi à la prudence sur la levée des restrictions à l’aide internationale aux Palestiniens, les Européens attendent donc de connaître la composition de ce gouvernement et ses orientations précises, avant de lever éventuellement les sanctions. Les ministres pourront en discuter directement avec le président Abbas qu’ils ont invité à une de leurs prochaines réunions, peut-être à New York la semaine prochaine, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. En attendant, les ministres ont donné leur feu vert à la prolongation pour trois mois du mécanisme international instauré fin juin, qui permet d’aider financièrement les Palestiniens en contournant le gouvernement Hamas.

Le Hamas et le président palestinien Mahmoud Abbas ont formulé des exigences qui pourraient donner lieu à un bras de fer et faire traîner les discussions sur le gouvernement d’union nationale censé mettre fin à la crise politique interne et au boycott international.

Après s’être entendu lundi avec M. Abbas sur le programme politique du futur gouvernement, le Hamas a réclamé le...