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Actualités

Un peu plus de... Un zeste de Charlotte

Le 28 août dernier, vingt ans après Charlotte Forever, Charlotte Gainsbourg, fille de ses illustres parents, est revenue sur la scène musicale avec un excellent album. À peine sorti dans les bacs en France, 5 :55 (à prononcer Five Fifty Five s’il vous plaît) est déjà Disque d’or et caracole en tête des charts. Six heures moins cinq. C’est l’heure idéale pour l’insomniaque qu’est l’artiste. Cet album, il a mis du temps à venir. Charlotte Gainsbourg n’était pas prête. Elle a fait sa vie (avec Yvan Attal), deux enfants, quelques bons films, puis y a réfléchi. Elle a été énormément sollicitée. Il y a trois ans, elle accepte d’enregistrer un duo avec son ami Étienne Daho. Cela a donné le superbe If présent sur Réévolution, le dernier album du chanteur. Puis elle a rencontré le groupe Air. Une rencontre décisive. Ils se sont attelés à composer les musiques et arrangements. Quant aux textes, ce n’est pas moins que Jarvis Cocker (Pulp) et Neil Hannon (The Divine Comedy), ce sont eux qui les ont écrits – en anglais. Que du beau monde, puisque, cerise sur le gâteau, le producteur n’est autre que Nigel Godrich (Radiohead, Beck et Air). Tout ce petit monde s’est mis au service de la douce Charlotte, fille du grand Serge, à qui tous ces artistes vouent un culte sans bornes. C’est là que la tâche aurait pu être difficile. Venir après Gainsbourg pour produire un album à sa fille… Rude épreuve. Mais épreuve totalement réussie. Déjà, l’inoubliable interprète de Lemon Incest a voulu chanter en anglais. «Les textes de mon père sont tellement parfaits que jamais on n’aurait pu faire pareil.» Et c’est sans oublier que Charlotte est à moitié britannique. Donc, à l’instar de sa mère Jane sur le dernier Fictions, elle a décidé d’interpréter ses morceaux dans la langue de John Lennon. Sauf un morceau où elle se permet quelques vers en français, Tel que tu es. Ensuite, la belle a su s’entourer. Et, au final, cela donne un disque très intime où Charlotte Gainsbourg se dévoile et se raconte, nous parle de son homme, de ses hommes, de ses enfants, d’elle tout simplement. Et quel bonheur de l’écouter nous susurrer ses histoires. De voir quelle femme elle est devenue. De L’effrontée (César du meilleur espoir féminin dans les larmes) à Ma femme est une actrice, en passant par ses publicités pour une marque féminine, la jeune fille frêle et timide, grand amour de son papa, est devenue une exquise esquisse, aussi délicieuse que son père la décrivait. Avec la fin du blocus, on espère recevoir très vite son album…
Le 28 août dernier, vingt ans après Charlotte Forever, Charlotte Gainsbourg, fille de ses illustres parents, est revenue sur la scène musicale avec un excellent album. À peine sorti dans les bacs en France, 5 :55 (à prononcer Five Fifty Five s’il vous plaît) est déjà Disque d’or et caracole en tête des charts. Six heures moins cinq. C’est l’heure idéale pour l’insomniaque...