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Somalie Islamistes et gouvernement divisés sur une force de paix

Les divisions entre les islamistes somaliens et le gouvernement de transition ont resurgi hier à propos du déploiement d’une force de paix internationale en Somalie, au lendemain de la signature par les deux parties d’un accord de paix provisoire à Khartoum. « Nous n’accepterons pas de troupes étrangères en Somalie », « Nous nous battrons contre les troupes de l’Igad », ont crié quelque 7 000 manifestants rassemblés dans la capitale somalienne à l’appel des tribunaux islamiques, opposés à ce projet de force de paix réclamé par le gouvernement de transition. L’Igad, actuellement présidée par le Kenya, regroupe également l’Ouganda, le Soudan, Djibouti, l’Éthiopie, l’Érythrée et le gouvernement de transition de Somalie « Nous avons l’intention d’appliquer l’accord de Khartoum, mais tout jeu déloyal émanant des leaders de l’Igad risque de faire tomber ces accords en ruine », a menacé le chef du comité exécutif du Conseil suprême islamique de Somalie (SICS), cheikh Sharif Cheikh Ahmad. Paraphé sous médiation de la Ligue arabe, l’accord en quatre points, signé lundi tard dans la nuit entre les deux parties qui avaient des relations très tendues depuis plusieurs mois, appelle notamment à « la formation d’une armée nationale somalienne et d’une force de police, en intégrant les milices islamiques, le gouvernement fédéral de transition et les autres milices locales ». Islamistes et gouvernement somaliens sont également tombés d’accord « pour coexister pacifiquement avec les pays voisins et pour demander aux États de la région de respecter l’intégrité territoriale de la Somalie ». Les deux parties ont en outre décidé de reprendre les négociations sur le partage du pouvoir le 30 octobre, après la période du mois du ramadan. Les islamistes, qui souhaitent rétablir l’ordre en Somalie en imposant la charia (loi islamique) dans les territoires sous leur influence, contrôlent désormais Mogadiscio, plusieurs régions du Sud et une partie du centre de la Somalie, près de la frontière éthiopienne. Les institutions de transition somaliennes, mises en place en 2004, se sont jusqu’ici avérées impuissantes à rétablir l’ordre dans ce pays pauvre de la Corne de l’Afrique, livré au chaos depuis le début d’une guerre civile en 1991.

Les divisions entre les islamistes somaliens et le gouvernement de transition ont resurgi hier à propos du déploiement d’une force de paix internationale en Somalie, au lendemain de la signature par les deux parties d’un accord de paix provisoire à Khartoum.
« Nous n’accepterons pas de troupes étrangères en Somalie », « Nous nous battrons contre les troupes de l’Igad », ont...