Rechercher
Rechercher

Actualités

Nucléaire - Le Parlement iranien examine une proposition de loi pour « interrompre » les inspections de l’AIEA Ahmadinejad à Annan : Téhéran ne suspendra pas l’enrichissement avant les négociations

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a affirmé hier au secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, en visite à Téhéran, que l’Iran refusait toute suspension de son enrichissement d’uranium avant des négociations sur son programme nucléaire. Par ailleurs, le Parlement iranien va commencer à examiner une proposition de loi pour « suspendre » les inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) si le Conseil de sécurité de l’ONU décide de « priver l’Iran de ses droits légaux » en matière nucléaire, a déclaré hier à l’AFP un responsable parlementaire. « Le président m’a assuré que l’Iran était prêt à négocier et à trouver une solution à la crise (...), (mais) il n’accepte pas la suspension avant des négociations », a dit M. Annan, à l’issue d’un entretien avec le président iranien. Il avait évoqué le dossier nucléaire dès son arrivée à Téhéran samedi, au cours d’un entretien avec le négociateur du nucléaire iranien Ali Larijani. Selon ce dernier, « les deux parties se sont accordées sur le fait que la meilleure solution est de résoudre les questions à travers des négociations ». L’Iran a refusé de suspendre son enrichissement d’uranium, comme l’exigeait une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, et risque de ce fait des sanctions internationales. M. Annan avait expliqué avant son arrivée, dans une interview au journal français Le Monde, que la patience était plus efficace que les sanctions pour amener l’Iran à suspendre son programme nucléaire. Hier, le porte-parole de la diplomatie iranienne Hamid Reza Assefi a repris ce message en expliquant que « le dialogue est la seule façon d’atteindre une solution, les autres moyens seront frappés d’impotence et ne fourniront aucun résultat ». Mais les interlocuteurs de Téhéran doutent fortement que ce dernier soit prêt à engager des négociations sérieuses, et surtout à se plier à la demande du Conseil de sécurité de suspendre son enrichissement d’uranium. Les 5 membres permanents du Conseil (États-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne) et l’Allemagne (groupe 5+1) doivent se retrouver à Berlin jeudi pour des discussions sur le refus de Téhéran de renoncer à suspendre cette activité. Hier également, le représentant de l’Iran à l’AIEA, Ali Asghar Soltanieh, a indiqué que l’Iran considère qu’il n’y a « pas de base légale » à la demande du Conseil de sécurité pour que Téhéran suspende son enrichissement d’uranium, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision CNN. « Il n’y a pas de disposition dans les statuts de l’AIEA ainsi que dans le TNP (Traité de non-prolifération nucléaire) pour demander à un pays d’arrêter ou de suspendre des activités d’enrichissement », a-t-il affirmé. « L’AIEA doit seulement vérifier et contrôler ces activités pour s’assurer qu’il n’y a pas de détournement » à des fins militaires, a-t-il ajouté. Selon lui, le dernier rapport de l’organisation a confirmé les affirmations des Iraniens selon lesquels « toutes les activités ont été menées à des fins pacifiques et qu’il n’y a pas de preuve de détournement ». L’OCI appelle à la retenue En outre, le secrétaire général de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu, a appelé hier les parties impliquées dans le dossier nucléaire iranien à la retenue et à reprendre les négociations pour régler la crise. M. Ihsanoglu a réaffirmé « le droit inaliénable de tous les États membres (de l’OCI) – y compris l’Iran – à développer, étudier, produire et utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques ». Sur un autre plan, M. Annan a qualifié hier à Téhéran l’holocauste de « fait historique indéniable », alors que M. Assefi a estimé que son ampleur était « très exagérée ».
Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a affirmé hier au secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, en visite à Téhéran, que l’Iran refusait toute suspension de son enrichissement d’uranium avant des négociations sur son programme nucléaire. Par ailleurs, le Parlement iranien va commencer à examiner une proposition de loi pour « suspendre » les inspections de...