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Actualités - CHRONOLOGIE

Pour Londres, la réponse iranienne est « inadéquate », « un peu ambiguë » pour Paris Téhéran va bientôt annoncer des « succès nucléaires »

L’Iran va annoncer bientôt de « nouveaux succès nucléaires » et refuse le langage de la force pour l’amener à suspendre son enrichissement d’uranium, mais se dit favorable à des négociations sans conditions préalables, ont déclaré hier des responsables iraniens. «Dans le domaine nucléaire, nous avons fait des progrès et obtenu de nouveaux succès scientifiques qui seront annoncés bientôt », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Gholamhossein Elham, lors de la prière hebdomadaire, sans autres précisions. Mercredi, l’agence semi-officielle Mehr, citant un responsable iranien non identifié, avait affirmé qu’un « haut dirigeant du pays » allait annoncer prochainement « un important succès nucléaire (qui) va renforcer la place de l’Iran en tant que pays nucléaire ». Intervenant pour sa part à la prière du vendredi, un important religieux iranien, l’hodjatoleslam Ahmad Khatami, a déclaré que son pays refusait le langage de la force dans le dossier nucléaire. « Utiliser le langage de la force avec l’Iran est une attitude sotte et maladroite, a-t-il dit. Pendant la guerre au Liban, le Conseil de sécurité de l’ONU a montré qu’il agissait comme le valet des États-Unis. Nous conseillons à la Russie et la Chine de ne pas tomber dans le piège des Américains. » « L’Iran a pris les mesures financières nécessaires pour faire face à d’éventuelles sanctions économiques », a déclaré de son côté le président de la Banque centrale, Ebrahim Sheibani, à l’agence Mehr. « Nous n’avons aucune inquiétude », a-t-il ajouté. Le Conseil de sécurité a donné jusqu’au 31 août à l’Iran pour qu’il suspende ses activités d’enrichissement d’uranium. Dans sa réponse à l’offre de coopération des grandes puissances (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine, Russie, Allemagne), l’Iran a proposé des « négociations sérieuses » pour régler la crise, tout en refusant de suspendre l’enrichissement. De son côté, le président français Jacques Chirac a qualifié hier « d’un peu ambiguë » la réponse de l’Iran. M. Chirac a indiqué avoir discuté avec la chancelière allemande Angela Merkel qui a déclaré pour sa part, lors d’une conférence de presse commune à Paris, que « la porte reste ouverte » avec l’Iran, mais que la réponse de Téhéran sur son programme nucléaire « ignore des éléments importants, en particulier la suspension de l’enrichissement ». Les États-Unis ont prévenu jeudi l’Iran qu’il avait encore quelques jours pour changer de position, après quoi ils « agiront » pour obtenir des sanctions internationales rapides contre Téhéran. Mais le ministre russe de la Défense, Sergueï Ivanov, a déclaré qu’à ce stade « il est pour le moins prématuré et peu judicieux de parler de sanctions ». De son côté, l’ambassadeur de Grande-Bretagne à l’ONU Emyr Jones Parry a qualifié hier d’« inadéquate » la réponse iranienne. « Nous devons prendre soigneusement en considération ce qui nous a été envoyé d’Iran, mais il est clair que c’est en deçà de ce que le Conseil (de sécurité) attend », a-t-il ajouté.
L’Iran va annoncer bientôt de « nouveaux succès nucléaires » et refuse le langage de la force pour l’amener à suspendre son enrichissement d’uranium, mais se dit favorable à des négociations sans conditions préalables, ont déclaré hier des responsables iraniens.

«Dans le domaine nucléaire, nous avons fait des progrès et obtenu de nouveaux succès scientifiques qui seront...