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Nucléaire - Bush réclame des sanctions si Téhéran ne respecte pas l’ultimatum du 31 août L’Iran juge « impossible » de suspendre l’enrichissement d’uranium

L’Iran a jugé hier « impossible » de suspendre son enrichissement d’uranium, comme le lui demandent les grandes puissances et comme l’exige l’ONU, et a même annoncé un progrès à venir dans ses projets de production de plutonium. La réaction de Washington ne s’est pas fait attendre, qui a réclamé que le Conseil de sécurité de l’ONU décide rapidement de sanctions contre l’Iran si ce dernier n’a pas accepté de suspendre l’enrichissement d’uranium à l’expiration de l’ultimatum du 31 août. «Avec les progrès techniques des scientifiques iraniens et dans les conditions actuelles, la suspension est désormais impossible », a déclaré hier Mohammad Saidi, vice-président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique. Juste avant, c’est la plus haute autorité de l’État, le guide suprême Ali Khamenei, qui affirmait que « dans le dossier nucléaire et d’autres dossiers, avec l’aide de Dieu, de la patience et de l’effort, l’Iran poursuivra son chemin avec force et en recueillera les fruits ». Ces déclarations, dans la même veine que celles d’autres responsables du régime, reviennent à un rejet de l’offre de coopération des grandes puissances pour que Téhéran suspende notamment son enrichissement d’uranium. Aussitôt, le président américain George W. Bush a réclamé que le Conseil de sécurité de l’ONU décide rapidement de sanctions contre l’Iran si ce dernier n’a pas accepté de suspendre l’enrichissement d’uranium à l’expiration de l’ultimatum du 31 août. « Si les gens se moquent du Conseil de sécurité des Nations unies, il faut que cela ait des conséquences », a-t-il déclaré. Un responsable iranien proche du dossier a déclaré hier à l’AFP que Téhéran fournirait aujourd’hui à l’offre occidentale « une réponse (qui) sera complète et écrite. Elle sera remise aux Européens ». Le Conseil de sécurité des Nations unies a donné à Téhéran jusqu’au 31 août pour suspendre son enrichissement d’uranium, faute de quoi il envisagera des mesures pour l’y contraindre. Un membre influent du Parlement iranien a averti hier qu’une telle issue pourrait mener à la suspension par l’Iran de sa coopération avec l’AIEA. Mais la pression sur l’Iran est d’autant plus susceptible de s’accroître que les responsables iraniens ne font rien pour la soulager. M. Saidi a ainsi annoncé le démarrage « dans un avenir très proche » d’une usine de production d’eau lourde, destinée au fonctionnement du réacteur nucléaire d’Arak, qui est en construction. L’AIEA a demandé à l’Iran de suspendre cette construction, car les Occidentaux craignent que la production de plutonium du réacteur soit utilisée pour la fabrication de bombes atomiques. La seule note d’optimisme est venue de Bruxelles, où après une conversation téléphonique avec Ali Larijani, responsable du dossier nucléaire iranien, le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Javier Solana, a déclaré que les deux parties étaient « ouvertes » à la poursuite des contacts sur le nucléaire iranien.
L’Iran a jugé hier « impossible » de suspendre son enrichissement d’uranium, comme le lui demandent les grandes puissances et comme l’exige l’ONU, et a même annoncé un progrès à venir dans ses projets de production de plutonium. La réaction de Washington ne s’est pas fait attendre, qui a réclamé que le Conseil de sécurité de l’ONU décide rapidement de sanctions contre...