Rechercher
Rechercher

Actualités

Le président déchu est accusé de génocide pour avoir ordonné les campagnes Anfal qui auraient fait près de 200 000 morts dans le Kurdistan Ouverture du second procès de Saddam Hussein

L’ancien président irakien Saddam Hussein et ses six coaccusés ont refusé de plaider hier à l’ouverture de leur procès pour génocide, dans l’affaire des campagnes Anfal qui auraient fait près de 200 000 morts dans le Kurdistan en 1988. Il s’agit du second procès de Saddam Hussein après celui de Doujaïl, dans lequel il a été jugé pour le massacre de villageois chiites dans les années 1980 et dont le verdict est attendu le 16 octobre. La première audience du Haut Tribunal pénal irakien s’est ouverte vers 12h00, dans la zone verte ultrasécurisée de Bagdad, sous la présidence du juge chiite Abdallah al-Ameri, en présence de tous les accusés. Pour son second procès, l’ancien président irakien est accusé de génocide, pour avoir ordonné les campagnes Anfal (« butin de guerre », selon une sourate du Coran), qui auraient fait jusqu’à 182 000 morts dans le Kurdistan en 1988, selon l’accusation. Saddam Hussein, qui a accusé le juge de s’exprimer au nom de « l’occupant » américain, a refusé de plaider coupable ou non coupable, de même que ses six coaccusés. Le juge a considéré qu’il s’agissait d’un « plaider non coupable ». Le procureur Mounkithe al-Faroun a énuméré les huit campagnes successives de l’opération Anfal, entre le 22 février et le 6 septembre 1988. « De nombreuses armes chimiques ont été utilisées, des milliers de villages rasés, des enfants séparés de leurs parents. Des femmes ont été emprisonnées, violées et torturées. Seules la fierté et la dignité du peuple ont survécu, tout le reste a été détruit », a proclamé le procureur. Dans le Kurdistan irakien (Nord), la population a observé cinq minutes de silence dans les principales villes de la région autonome à 10h00, à la mémoire des victimes. Le procès de Saddam Hussein s’ouvre au lendemain d’une vaste commémoration religieuse chiite dans le mausolée de Kazimiyah à Bagdad, interdite sous le régime de l’ancien dictateur. Plus d’un million de pèlerins ont célébré l’anniversaire de la mort du 7e imam chiite, Moussa al-Kazim, mort persécuté à Bagdad en 799, a annoncé hier l’armée américaine, qui s’est félicitée du « nombre relativement faible de violences ». Cependant, vingt pèlerins ont été tués et 300 blessés dans des attaques dimanche, selon Hakim al-Zamili, un responsable du ministère de la Santé, et une source au ministère de l’Intérieur. Par ailleurs, trois soldats irakiens et un civil ont été tués au cours de deux fusillades dans la capitale hier. Deux civils ont aussi été abattus près de Baaqouba, au nord de Bagdad.
L’ancien président irakien Saddam Hussein et ses six coaccusés ont refusé de plaider hier à l’ouverture de leur procès pour génocide, dans l’affaire des campagnes Anfal qui auraient fait près de 200 000 morts dans le Kurdistan en 1988.
Il s’agit du second procès de Saddam Hussein après celui de Doujaïl, dans lequel il a été jugé pour le massacre de villageois chiites dans...