Le Parlement euro-méditerranéen « indigné » après l’enlèvement de Doweik Israël poursuit son offensive meurtrière à Gaza

Une frappe aérienne israélienne a détruit une maison hier dans le nord de la bande de Gaza, après que ses occupants eurent reçu deux appels téléphoniques de l’armée israélienne, le premier leur enjoignant de quitter les lieux et le deuxième soulignant qu’il ne « (s’agissait) pas d’une blague ». Selon une porte-parole de l’armée israélienne, la maison avait servi au Jihad islamique pour entreposer des armes. L’explosion n’a toutefois fait aucun blessé. Une personne vivant dans le bâtiment a par ailleurs nié toute proximité avec des activistes. Mohammad al-Chourafa, qui vivait avec sa famille dans la maison, a déclaré à une radio locale avoir reçu un appel d’un homme se réclamant de l’armée israélienne et lui demandant de quitter les lieux. Chourafa a expliqué que sa famille était effectivement partie, tout en pensant qu’il s’agissait d’un canular. Il est revenu quelques minutes plus tard, et le téléphone a sonné à nouveau. « Il (le militaire) a dit : “Pourquoi êtes-vous revenu ? Ce n’est pas une blague” », a raconté Chourafa. Il dit être sorti en toute hâte de la maison, qui a explosé quelques minutes plus tard. Cette frappe s’inscrit dans le cadre de l’offensive lancée par Israël après l’enlèvement du caporal Gilad Shalit par des Palestiniens armés le 25 juin dernier. L’offensive israélienne dans la bande de Gaza a tué au moins 167 Palestiniens, en majorité des civils. Par ailleurs, un Palestinien a été abattu alors qu’il circulait en voiture avec son fils en Cisjordanie occupée, a-t-on appris auprès de sources de sécurité et de médecins palestiniens. Sur le plan politique et en réaction à l’enlèvement samedi soir du président du Parlement palestinien Aziz Doweik par l’armée israélienne, l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM) a exprimé hier sa « ferme indignation » et appelé à la « libération immédiate », dans une déclaration publiée par son bureau à Tunis.