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Natation - Le record du monde du 400 mètres libre a offert un splendide bouquet final à l’Euro 2006 Laure Manaudou et le feu d’artifice français

Le record du monde (4’02’’13) et le titre sur 400 m nage libre de Laure Manaudou ont offert un splendide bouquet final au feu d’artifice de l’équipe de France lors des championnats d’Europe de natation 2006 qui se sont achevés dimanche à Budapest. À Madrid en 2004, la France avait festoyé avec 15 médailles, dont 5 en or. Cependant, la joie du clan français, tout en reconnaissant qu’une équipe était née, avait été plutôt mesurée par les absences excusées des ténors allemands ou britanniques, qui se préparaient aux JO. Quatre ans après, le bilan est identique (15, dont 5 en or). Mais cette fois il n’y avait aucune raison pour l’encadrement de ne pas s’extasier, comme l’a fait le président de la Fédération française Francis Luyce devant les podiums et les 15 records qui sont tombés: (1 monde, 2 Europe, 12 France). «Époustouflant. C’est le qualificatif qui me vient à l’esprit. Nous sommes au-dessus de ce que nous avions vécu à Berlin en 2002», a lancé M. Luyce, parlant de «fait historique» à mi-chemin entre les Jeux olympiques d’Athènes 2004 et de Pékin 2008. Bien qu’aucun vote ne soit venu officialiser ce couronnement, Manaudou a été la reine de l’Europe pendant une semaine. Son marathon aquatique s’est terminé avec quatre titres (800 m nage libre, 200 m 4 nages, 100 m dos et 400 m nage libre), trois bronze (200 m nage libre, 4x100 m 4 nages et 4x200 m nage libre), une marque mondiale et une autre européenne. De plus, la championne olympique et du monde a joué parfaitement son rôle d’équipière. C’est elle qui est allée chercher le podium du 4x200 m nage libre et qui a mis le groupe sur le même chemin dimanche pour le 4x100 m 4 nages. Alors même qu’elle sortait juste de l’eau ou descendait d’un podium après un exploit. La réussite, la volonté de cette «extranageuse» ont aussi été un moteur pour le groupe. Sa façon de rebondir après son seul échec, celui du 400 m 4 nages le premier jour avec une élimination en séries, a donné l’exemple. Sa copine de club (Melun) Esther Baron en est une parfaite illustration. À 19 ans, elle avait les qualités, suit le même régime d’entraînement avec Philippe Lucas. Et la proximité de Laure lui a certainement un peu donné les qualités mentales pour remporter le 200 m dos. Cette envie de bien faire a été la marque de fabrique de tous les nageurs. Comme Amaury Leveaux, 20 ans, qui après avoir promené son spleen pendant une semaine, a fini par voir sa persévérance récompensée samedi avec l’argent sur le 100 papillon. Leveaux, mais aussi Sébastien Rouault, 20 ans, argenté sur 1 500 m nage libre avec un temps sous les 15 minutes (14’55’’73) sont un des autres symboles de ce groupe. Celle d’une jeunesse qui n’a plus peur de gagner, sait multiplier les courses. Et peuvent aussi entrer quelques autres (Sarah Bey...) pas si loin des podiums. Le seul bémol vient de deux anciens, le brasseur Hugues Duboscq et la sprinteuse Malia Metella. Le premier, troisième des Mondiaux et des JO, était très ambitieux. Il se voyait doré sur le 100 m brasse. Au final, il est passé à côté de sa compétition, un peu à l’image de sa saison. La vice-championne olympique du 50 m nage libre a, elle, loupé sa compétition. Elle a perdu son titre du 100 m nage libre et a fini quatrième du 50 m nage libre. La faute sûrement à une blessure au thorax qui l’a empêché de travailler le foncier pendant l’hiver. Et quand le physique manque... Les autres anciens ont été très présents: Nicolas Rostoucher, deux bronze (1 500 m nage libre, 400 m nage libre), Alena Popchanka, elle aussi le bronze (100 m papillon), les relais Alain Bernard, Fabien Gilot ou Aurore Mongel et Céline Couderc. Cinq sur six (sauf 4x200 m nage libre) seront aux Mondiaux en mars à Melbourne (Australie). Enfin, même si la dernière journée, pour lui comme pour les autres, a été un peu moins favorable, avec seulement une quatrième place au 50 m nage libre, Frédérick Bousquet a marqué la natation française. Il a brisé les murs des 22 secondes sur 50 m nage libre (21’99) et des 49 secondes au 100 m nage libre (48’97). Un vrai pas vers l’avenir.
Le record du monde (4’02’’13) et le titre sur 400 m nage libre de Laure Manaudou ont offert un splendide bouquet final au feu d’artifice de l’équipe de France lors des championnats d’Europe de natation 2006 qui se sont achevés dimanche à Budapest.
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