Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses La Bourse de Beyrouth résiste à l’intensification des actes de violence

Malgré la grave détérioration de l’état de sécurité avec le pilonnage israélien de ce qui restait de la banlieue sud et des infrastructures du pays, peu après les menaces du chef du Hezbollah de frapper Tel-Aviv, la Bourse de Beyrouth a présenté hier une remarquable résistance à toutes ces influences baissières. Bien que plusieurs opérateurs n’osent toujours pas prendre de risques face à la situation qui prévaut au Liban, certains d’entre eux semblent d’ores et déjà miser sur une éventuelle cessation des hostilités dès le début de la semaine prochaine. Cette perspective, qui n’est pas parvenue encore à soutenir le marché boursier, a plus ou moins servi à alléger les pressions auxquelles on pouvait s’y attendre au 24e jour de cette guerre destructrice et sanglante qui ne donne aucun signe de répit jusqu’à présent. Mais il n’en demeure pas moins que les menaces israéliennes de frapper la capitale libanaise, en cas de bombardement de Tel-Aviv par le Hezbollah, devaient peser sur Solidere, la société chargée de la reconstruction et du développement du centre-ville de Beyrouth. Les actions A et B de cette société ont, en effet, reculé de 16,53 $ depuis le début de la semaine à 15,71 $ hier, en repli de 4,96 %, soit la limite de baisse autorisée par la nouvelle réglementation (limit down), mais dans des échanges excessivement minces, amputant ce mouvement de toute signification. Du côté des baisses aussi, on a relevé aussi le recul des certificats GDR de la Bank Audi de 57,90 $ à 57,40 $ (-0,86 %) et de la BLOM Bank de 63,50 $ à 62,35 $ (-1,81 %). En revanche, les actions du cimentier Holcim ont progressé de 1,94 $ à 2,02 $ (+4,12 %), alors que les actions ordinaires et prioritaires de la Byblos Bank se maintenaient à 1,85 $ et à 1,83 $ respectivement. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises a abandonné 27,94 points ou 2,28 % à 1 197,01 points, dans des échanges relativement faibles, portant sur 419 139 titres d’une valeur de 1 168 855 $, dont 6 875 actions A et B seulement de Solidere d’une valeur de 108 006 $, contre 125 789 titres d’une valeur de 2 155 744 $, dont 67 601 actions A et B de Solidere d’une valeur de 1 329 879 $, la veille. Sur le marché libanais des changes, l’activité s’est nettement contractée hier en raison de l’état de sécurité dans le pays qui a empêché une bonne partie du personnel de plusieurs banques de rejoindre leurs postes. Pourtant, la Banque du Liban (BDL) a fonctionné normalement en continuant d’approvisionner les établissements de crédit en dollar au haut de sa fourchette d’intervention, soit à 1 514 LL. Cela étant, le billet vert devait être négocié sur le marché interbancaire entre 1 514 et 1 516 LL et le plus souvent à 1 515 LL, comme auparavant, mais dans des échanges réduits de moitié, selon les cambistes de la place. Les chiffres du chômage US ont soutenu les Bourses et pesé sur le dollar Sur les places étrangères, les Bourses européennes ont fini la journée d’hier en forte hausse. Elles ont été entraînées par l’espoir d’une pause dans le cycle de relèvement des taux d’intérêt aux États-Unis. Cette perspective a été relancée par l’annonce que l’économie américaine a créé seulement 113 000 emplois en juillet, au lieu de 145 000 créations attendues par les économistes et que le chômage s’est aggravé à 4,8 % contre 4,6 % en juin. Toutefois, ce signe de ralentissement de la croissance américaine, qui pourrait inciter la Fed au statu quo sur ses taux directeurs, n’a pas pu soutenir assez longtemps Wall Street. Celle-ci a dû finalement subir la pression des ventes bénéficiaires, dans la crainte que ce ralentissement de l’économie ne se répercute négativement sur les résultats des sociétés américaines. Sur les marchés internationaux des changes, le dollar a dû aussi payer les frais des mauvais chiffres de l’emploi américain qui sont censés déterminer les perspectives monétaires de la Fed à court terme. Cela d’autant que la veille, la BCE et la Banque d’Angleterre avaient relevé d’un quart de point leurs taux directeurs à 3,00 % et à 4,75 % respectivement. Élie KAHWAGI

Malgré la grave détérioration de l’état de sécurité avec le pilonnage israélien de ce qui restait de la banlieue sud et des infrastructures du pays, peu après les menaces du chef du Hezbollah de frapper Tel-Aviv, la Bourse de Beyrouth a présenté hier une remarquable résistance à toutes ces influences baissières. Bien que plusieurs opérateurs n’osent toujours pas prendre de...