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Vibrante déclaration de Vanessa Redgrave et de plusieurs responsables de l’Unicef Les corridors humanitaires en attendant un cessez-le-feu

Vanessa Redgrave, représentante spéciale de l’Unicef depuis 1993, Robert Smith, ancien directeur exécutif de l’Unicef en Grande-Bretagne, sir Richard Jolly, ancien directeur exécutif adjoint de l’Unicef, et Terry Waite, CBE, ont lancé un vibrant appel pour l’ouverture de corridors humanitaires au Liban en attendant un cessez-le-feu. Voici le texte intégral de leur déclaration : « La mort, la destruction et la souffrance au Liban sont terribles et la situation ne fait que se dégrader. Avec un million de personnes déjà touchées, dont au moins un tiers d’enfants, une aide d’urgence et d’autres soutiens sont urgemment requis. Une telle démarche nécessite un cessez-le-feu. On nous répète pourtant que ce cessez-le-feu doit attendre jusqu’à ce que les conditions soient remplies – des conditions définies seulement en termes de tactiques militaires et de priorités – et non pas en termes de besoins humanitaires. « Tel n’a pas toujours été le cas. En 1987, au Liban, au milieu des conflits sanglants, “des journées de tranquillité” ont été négociées par l’Unicef pendant quatre jours, au cours de trois mois consécutifs, pour permettre aux enfants d’être vaccinés. La réparation des canalisations d’eau et la remise en fonction des stations de pompage ont été possibles grâce à des “heures de tranquillité”. Les négociations n’ont pas été faciles – au moins six factions en guerre y étaient engagées, y compris le Hezbollah. Mais l’accord a été conclu, et même la Syrie a accordé son soutien. La vie de milliers d’enfants a été ainsi sauvée. « En 1991, durant la première guerre d’Irak, pendant que les avions américains survolaient le pays, “un corridor humanitaire” a été aménagé en vue de faciliter la livraison de matériels médicaux, d’équipements de pompage et de purification d’eau à Bagdad en provenance d’Amman, pour garder opérationnels les systèmes sanitaires. Ce corridor a été réalisé grâce à des négociations avec les États-Unis, la Grande-Bretagne et Tarek Aziz, ministre irakien des Affaires étrangères à l’époque. « Pourquoi devons-nous attendre aujourd’hui ? L’Europe et les États-Unis – et bien sûr Israël – doivent s’entendre sur l’ouverture de corridors humanitaires et l’instauration de journées de cessez-le-feu au cours desquelles les approvisionnements répondant aux besoins des civils, et particulièrement des enfants, pourront être livrés. « Un “nouveau Moyen-Orient” dépend des enfants et de la jeunesse libanaise et palestinienne, qui peut récolter les fruits de la paix et non pas uniquement la haine de la guerre. Si les gouvernements ajournent leurs efforts pour un cessez-le-feu immédiat, ne serait-ce que d’une semaine, beaucoup, beaucoup d’autres enfants mourront, et bien plus seront handicapés à vie. Quel nouveau Moyen-Orient y aura-t-il alors ? Un cessez-le-feu immédiat est requis. »
Vanessa Redgrave, représentante spéciale de l’Unicef depuis 1993, Robert Smith, ancien directeur exécutif de l’Unicef en Grande-Bretagne, sir Richard Jolly, ancien directeur exécutif adjoint de l’Unicef, et Terry Waite, CBE, ont lancé un vibrant appel pour l’ouverture de corridors humanitaires au Liban en attendant un cessez-le-feu.
Voici le texte intégral de leur déclaration...