Changes et Bourses Sensible embellie des valeurs libanaises cotées à Londres

Au lendemain de l’échec de la conférence de Rome à imposer un cessez-le-feu immédiat au Liban, Israël a intensifié hier ses pressions sur plusieurs régions au seizième jour de son offensive dévastatrice et meurtrière sans aucune perspective de trêve en vue. Dans ce contexte, les cotations sont restées suspendues à la Bourse de Beyrouth pour la neuvième séance consécutive, alors que son comité directeur s’abstient toujours de fixer la date de sa réouverture. Mais il n’en demeure pas moins que les principales vedettes de la cote libanaise ont été négociées hier sur la place londonienne dans un climat un peu prometteur. C’est ainsi que les certificats GDR de Solidere, qui reflètent en général l’orientation de ses actions, se sont inscrits finalement à la City à 15,75 $ contre 15,70 $ la veille (+0,32 %), après avoir ouvert entre 15,50 $ et 16,40 $. Il en est de même des GDR des banques Audi et Blom qui ont terminé à 57 $ contre 55,50 $ (+2,70 %) et à 63,50 $ contre 62,80 $ (+1,11 %), après avoir ouvert entre 57 $ et 58 $ et entre 64 $ et 65 $ respectivement pendant la même période. Sur le marché libanais des changes, c’était le calme plat hier, à en croire les cambistes de la place. Selon ces mêmes milieux, le dollar a continué à être négocié entre les banques et leurs clients entre 1 514,50 et 1 516,00 LL selon l’importance et la nature de chaque opération. Et d’ajouter que la Banque du Liban (BDL), qui s’est déclarée prête à vendre le billet vert aux établissements de crédit à 1 514,00 LL, s’est rendue finalement compte que le marché commençait de s’équilibrer de lui-même sans attendre ses interventions, comme c’était le cas ces derniers jours. Évolution contrastée des Bourses étrangères Portées par une brassée de résultats ou de chiffres d’affaires trimestriels souvent conformes ou meilleurs qu’attendu, les Bourses européennes ont poursuivi hier leur marche en avant. À cet égard, les opérateurs ont fait état des bons résultats de Volkswagen, DaimlerChrysler, CapGemini, Thomson et Royal Dutch-Shell pour se ruer sur les valeurs automobiles, technologiques et pétrolières qui ont tiré tous les marchés du Vieux continent vers le haut. Pourtant, la Bourse de New York a dû abandonner ses gains de la matinée sur des ventes bénéficiaires entraînées par la nouvelle flambée des prix pétroliers qui risque de peser lourdement sur l’économie américaine. Les opérateurs, qui s’étaient mis à acheter les titres des sociétés qui ont publié de bons résultats trimestriels, ont finalement estimé devoir s’en débarrasser après la remontée du brut. Ce développement leur a fait oublier aussi les fondamentaux solides de l’économie américaine illustrés hier par la forte hausse de 3,1 % des commandes de biens durables en juin contre une hausse révisée à 0,3 % en mai, et la diminution de 7 000 du nombre des demandeurs d’allocations chômage aux États-Unis la semaine dernière, témoignant de la solidité de la conjoncture économique. L’euro légèrement au-dessous de 1,27 $ Sur les marchés internationaux des changes, l’euro est repassé au-dessous de 1,27 $ hier, les bons chiffres des ventes de biens durables en juin et des allocations chômage la semaine dernière aux États-Unis ont relégué au second plan le ralentissement de l’immobilier américain et redonné plus d’actualité aux placements en dollar. Ces publications, qui ont renforcé l’hypothèse d’un prochain durcissement de la politique monétaire de la Fed, sont venues privilégier le billet vert. Cela d’autant que la récente hausse des prix du pétrole est génératrice d’inflation et agit en faveur d’un nouveau relèvement des taux d’intérêt américains pour la juguler. Élie KAHWAGI