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Le nombre des déplacés en Irak atteint 162 000 personnes Une quarantaine de cadavres découverts à Bagdad où la sécurité se dégrade

Une quarantaine de corps de personnes assassinées ont été retrouvés hier à Bagdad, signe que les violences se poursuivent à travers l’Irak où le nombre des déplacés a atteint 162 000 personnes au moins. «Nous ne sommes absolument pas au point où les forces de sécurité irakiennes peuvent prendre le relais » des troupes américaines à Bagdad, a affirmé le porte-parole de la Force multinationale, le général américain William Caldwell. « La sécurisation de Bagdad prendra plusieurs mois. Cela ne va pas se faire du jour au lendemain. Les derniers jours ont été durs, mais nous n’avons pas vu la réduction de la violence qu’on espérait », a-t-il dit lors d’un premier bilan de l’opération de sécurisation de Bagdad, « En avant ensemble », lancée le 14 juin. Selon un bilan chiffré, il y a même eu une augmentation de 47 % des attaques (environ 35 par jour contre 24) depuis la semaine dernière. La police irakienne a ainsi retrouvé « trente-huit cadavres, tous assassinés par balles. Certains portaient des traces de torture », dans divers endroits de la capitale et de ses banlieues, selon une source policière. La découverte de cadavres est routinière, mais le chiffre de jeudi, supérieur à la moyenne récente, confirme que les derniers jours ont été particulièrement violents. Par ailleurs, une voiture piégée a explosé vers 11h15, faisant trois morts et dix blessés au centre-ville de Bagdad dans une zone passante. Plus tôt, un policier et un civil ont été tués dans l’explosion d’un engin artisanal au passage d’une patrouille de police au quartier Palestine dans l’est de la capitale. Douze personnes, dont six policiers, ont été blessées. Ailleurs dans le pays, quatre personnes, dont trois policiers, ont été tuées et 12 blessées dans l’explosion d’une voiture piégée à Hojjaj, sur la route entre Tikrit et Baiji. À Tikrit même, un lieutenant de police a été tué par balle devant son domicile. Son frère a été blessé. Par ailleurs, les forces américaines et irakiennes ont pénétré dans deux villes après les avoir encerclées hier près de Kirkouk, dans le nord de l’Irak, dans le cadre de recherches lancées contre des activistes d’el-Qaëda, ont annoncé les autorités militaires. 31 « terroristes présumés », 22 près de Moqdadiyah et 9 près de Kirkouk, ont été arrêtés dans des opérations militaires américaine et irakienne. Un marine est mort au combat dans la province occidentale d’al-Anbar. À Samarra, ville sunnite, où l’attentat en février contre un mausolée chiite a déclenché des vagues de violences confessionnelles, des sunnites ont manifesté contre l’appel du chef chiite radical Moqtada Sadr à des volontaires chiites de reconstruire le mausolée. « Nous plaçons le gouvernement devant ses responsabilités sur les conséquences d’une telle visite (venue des chiites). « C’est un appel plein de provocation et de menaces qui va attiser les violences confessionnelles », a estimé le conseil municipal. Dans ce contexte, le grand ayatollah Ali Sistani, le plus prestigieux chef spirituel chiite en Irak, a lancé un appel au calme pour tenter d’enrayer les tueries : « Je répète aujourd’hui mon appel à tous les Irakiens, de quelque confession que ce soit, à réaliser l’ampleur du danger qui menace leur pays, à s’unir pour lui faire face en délaissant la haine, la violence, pour les remplacer par l’amour et le dialogue. » « J’exhorte tous les intellectuels, dirigeants religieux, politiques et chefs tribaux à déployer au maximum leurs efforts pour faire cesser le cycle de la violence sanglante », a-t-il conclu. Pour sa part, la Maison-Blanche a refusé hier de considérer que les violences interconfessionnelles qui sévissent en Irak étaient symptomatiques d’une guerre civile. La recrudescence des violences en Irak a porté le nombre des déplacés à 162 000 personnes au moins, a fait savoir hier le ministère des Émigrés et des Déplacés. Le nombre de 162 000 personnes est déduit des 27 000 familles qui ont sollicité de l’aide auprès du ministère irakien des Émigrés et des Déplacés depuis le 22 février, date du bombardement de la mosquée chiite de Samarra.

Une quarantaine de corps de personnes assassinées ont été retrouvés hier à Bagdad, signe que les violences se poursuivent à travers l’Irak où le nombre des déplacés a atteint 162 000 personnes au moins.

«Nous ne sommes absolument pas au point où les forces de sécurité irakiennes peuvent prendre le relais » des troupes américaines à Bagdad, a affirmé le porte-parole de la...