Libérer le Liban de l’engrenage

Le 12 juillet, le Hezbollah et son secrétaire général ont enlevé sur la ligne bleue tracée par les Nations unies en l’an 2000, au Liban-Sud, deux soldats israéliens, ce qui a déclenché une nouvelle guerre contre le Liban, guerre injuste qui est en train de détruire le pays. Après les multiples avertissements du député Walid Joumblatt, et cela depuis un an déjà, et le renforcement de l’alliance syro-irannienne avec le Hezbollah et le mouvement palestinien Hamas, une question se pose : des règlements de comptes internationaux seraient-ils en cours chez nous ? Et encore, après la libération du Liban-Sud en l’an 2000, est-il normal – et politiquement acceptable – que le Hezbollah garde ses armes et prenne toute une communauté et même un pays en otage ? L’armée nationale, dont tous les Libanais sont fiers, n’a-t-elle pas le droit d’étendre son autorité exclusive sur tout le territoire national ? Le Premier ministre, M. Fouad Siniora, l’a clairement déclaré : le gouvernement n’a pas été mis au courant de l’opération militaire du Hezbollah, alors que ce parti est représenté par quatre ministres au sein du cabinet. On est par conséquent en droit de se demander si les lois libanaises doivent être appliquées dans des régions données du pays et ignorées dans d’autres. Le but de ces quelques lignes n’est pas de critiquer pour critiquer, mais de souhaiter et de réclamer que le Liban puisse se libérer de l’engrenage catastrophique dans lequel il a été entraîné, et de proclamer sans hésitation l’appui de tout un peuple à son gouvernement légitime et à son armée nationale afin que les lois libanaises soient seules appliquées dans toutes les régions du pays, sans exception. Gaby Jean CHAMI