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Actualités - CHRONOLOGIE

Spectacle - Sur un texte de Jean Debruynne et une mise en scène signée Françoise Parmentier « Et maintenant », pour célébrer les 7 000 ans de Jbeil

« Et maintenant ». C’est le spectacle présenté avant hier, mercredi, sur la plage sud de Jbeil (Ziri, entre Eddé Sands et la citadelle) dans le cadre de Gubal 7 000, un programme d’activités, mis sur pied par des émigrés et Musea Carisma, une société française d’événementiels au service des ONG au Liban, pour célébrer les 7 000 ans de Jbeil. Sur un très beau texte de Jean Debruynne, un prêtre-ouvrier écrivain, traduit en arabe par Amine Zeidane et mis en scène par Françoise Parmentier, 700 habitants de la région de Jbeil se sont improvisés acteurs pour raconter les 7 000 ans de l’histoire du peuple libanais. En douze tableaux qui se sont déroulés sur trois scènes plantées en pleine mer, ces courageux acteurs-amateurs, de 7 à 77 ans, qui n’ont jamais mis les pieds sur les planches, ont retracé l’histoire de leur pays interpellant leurs compatriotes sur leur avenir. En effet, le projet a pour objectif de montrer au monde le visage d’un pays riche d’une culture millénaire. Un jeu scénique porteur de messages. Des messages reçus 5 sur 5 par une poignée de spectateurs jouissant doublement du spectacle et d’une mer belle entre toutes. Des spectateurs intrépides venus ce soir-là malgré les nombreux bâtons dans les roues mis par des personnes contrariées, aussitôt surmontés par les organisateurs. Des ennuis, bêtes et méchants qui auront sérieusement perturbé la programmation du projet. Très malade et décédé d’ailleurs à Jbeil, samedi dernier, sans avoir assisté au spectacle, Jean Debruynne a sillonné le pays pendant plus d’un an allant à la rencontre des Libanais, discutant avec eux de leur histoire, leur présent et leur avenir. Il a aimé le Liban et voulait lui apporter son soutien à sa façon. Le résultat aura été ce texte qui a permis le projet. Il s’agit là d’une expérience intéressante à plus d’un titre, basée sur la philosophie du développement à travers la pédagogie d’une opération. En effet, 700 habitants de la région se sont mobilisés pour jouer sur scène, sans complexe, en répétant pendant seulement un mois ; créés par Zéna Barghouche, les costumes ont été confectionnés par les couturières de la région. D’autre part, plusieurs corps de métiers locaux ont été mis à contribution : charpentiers, marins, pêcheurs, électriciens, ingénieurs du son etc, provoquant une sorte de dynamique économique locale. Ce spectacle a également prouvé qu’ensemble, malgré leurs différences culturelles, sociales, économiques, partisanes ou religieuses, les Libanais pouvaient se retrouver autour d’un projet concret. Un projet qui a été possible surtout grâce à la collaboration du collège des sœurs des Saints-Cœurs de la ville, puisque deux cents de leurs élèves faisaient partie du spectacle. Le collège ayant également mis ses locaux à disposition pour l’exposition d’œuvres d’artistes venus de l’étranger, toujours dans le cadre du projet. Une expérience intéressante, à encourager certainement. Interrompu en raison de la situation, le spectacle sera programmé ultérieurement. Maria CHAKHTOURA

« Et maintenant ». C’est le spectacle présenté avant hier, mercredi, sur la plage sud de Jbeil (Ziri, entre Eddé Sands et la citadelle) dans le cadre de Gubal 7 000, un programme d’activités, mis sur pied par des émigrés et Musea Carisma, une société française d’événementiels au service des ONG au Liban, pour célébrer les 7 000 ans de Jbeil. Sur un très beau texte de Jean...