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Abbas gèle son projet de référendum impliquant une reconnaissance de l’État hébreu Israël intensifie encore plus son offensive contre le Hamas

L’armée israélienne a intensifié hier son offensive contre le Hamas dans le nord de la bande de Gaza, envoyant plusieurs chars à l’endroit d’où a été tirée mardi une roquette qui, pour la première fois, a atteint une ville israélienne, alors que le gouvernement israélien envisagerait de créer une zone de sécurité dans la partie nord de Gaza. Parallèlement, le président palestinien a décidé de geler son projet de référendum impliquant une reconnaissance de l’État hébreu. Plusieurs tanks et véhicules blindés israéliens ont pris position dans les anciennes colonies de peuplement juif d’Elei Sinai et de Nissanit, évacuées il y a près d’un an, rapportent des témoins. En outre, des accrochages ont éclaté entre des hommes armés du Hamas et les forces israéliennes qui pénétraient à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, rapportent des témoins. Un responsable de la localité a indiqué que l’armée israélienne avait pénétré dans plusieurs maisons tandis que des centaines d’habitants étaient contraints de rester dans leurs maisons. Quelques heures auparavant, le Premier ministre israélien Ehud Olmert avait donné le feu vert pour un élargissement de l’opération, qu’il avait commandée la semaine dernière dans l’espoir de retrouver le caporal Gilad Shalit, capturé il y a une dizaine de jours par des activistes à la frontière avec Israël. Le chef du gouvernement envisagerait notamment de créer une zone de sécurité dans la partie nord de Gaza, dit-on dans les milieux politiques israéliens. Le ministre de la Justice, Haim Ramon, a toutefois indiqué au micro de Radio Israël : « Nous n’allons pas ré-occuper Gaza, mais nous attaquerons toute personne liée au terrorisme en utilisant tous les moyens dont nous disposons. » La veille, une roquette Qassam a été tirée par la branche armée du Hamas de la bande de Gaza et a chuté 12 km plus loin dans le centre d’Ashkelon, ville côtière israélienne de 115 000 habitants. C’est la première fois qu’une ville israélienne d’importance est atteinte par un tel missile à partir de Gaza. Si aucun blessé n’est à déplorer, le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a estimé qu’avec ce tir la ligne rouge avait été franchie. « Les règles du jeu face à l’Autorité palestinienne et le Hamas doivent changer », fait savoir un communiqué de son cabinet. Cette nouvelle offensive n’a pas empêché un nouveau tir de roquette contre Ashkelon hier soir. Un tir qui n’a pas fait de blessé. Pour sa part, le Hamas estime que ces tirs sont de l’autodéfense face aux missiles israéliens qui ont atteint dans la nuit de mardi à mercredi le ministère palestinien de l’Intérieur à Gaza, y provoquant des dégâts importants et blessant au moins trois personnes. Le raid a détruit en grande partie l’édifice et endommagé des appartements adjacents. Des classes d’école dans le nord de Gaza ont également été détruites par des frappes aériennes. Une porte-parole de l’armée israélienne a affirmé que ces bâtiments étaient utilisés la nuit par des membres du Hamas. Par ailleurs, Israël, qui détient déjà huit membres du gouvernement du Hamas et environ 25 députés enlevés en Cisjordanie, a laissé entendre qu’il pouvait assassiner des dirigeants du Hamas si Shalit n’est pas libéré. Citant des négociateurs arabes, le quotidien Yediot Aharonot affirme que Shalit et les sept activistes qui le détiennent se trouvent dans un bunker et disposent d’une réserve de nourriture pour leur éviter d’avoir à en sortir. De son côté, la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice a appelé hier ceux qui ont une influence sur le Hamas à faire pression sur lui pour obtenir la libération du soldat israélien. Selon Mme Rice, les Syriens « devraient le faire, et dès maintenant ». Dans ce contexte, le président palestinien Mahmoud Abbas a décidé de suspendre son projet d’organiser le 26 juillet un référendum sur un plan de règlement impliquant une reconnaissance d’Israël, a-t-on appris hier de source palestinienne. Le chef de l’Autorité autonome, qui avait proposé cette consultation pour mettre au pied du mur le Hamas, qui refusait toute forme de reconnaissance d’Israël, a écrit à la commission électorale palestinienne pour la prier de geler « provisoirement » ses préparatifs. Cette suspension était attendue depuis que le Hamas et Abbas sont parvenus le mois dernier à un accord - qui reste toutefois à signer - sur le texte du plan, concocté par des personnalités palestiniennes de toutes tendances détenues en Israël. Elle est devenue inévitable au vu du brusque regain de tension survenu cette semaine.
L’armée israélienne a intensifié hier son offensive contre le Hamas dans le nord de la bande de Gaza, envoyant plusieurs chars à l’endroit d’où a été tirée mardi une roquette qui, pour la première fois, a atteint une ville israélienne, alors que le gouvernement israélien envisagerait de créer une zone de sécurité dans la partie nord de Gaza. Parallèlement, le président...