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Actualités - CHRONOLOGIE

Les équipes européennes entre elles en demi-finales

Pour la première fois depuis 1982, les quatre demi-finalistes du Mondial de football sont tous européens, après l’élimination du Brésil et de l’Argentine en quarts de finale par la France et l’Allemagne. En 1982, en Espagne, les demi-finales opposaient la France à l’Allemagne et l’Italie à la Pologne. L’Italie de Paolo Rossi, dans une poule de trois en vigueur à l’époque, avait réussi l’exploit d’éliminer à elle seule les deux géants sud-américains. Depuis, les Latino-Américains avaient toujours réussi à atteindre la finale (Argentine en 1986 et 1990, Brésil en 1994, 98 et 2002). Il est difficile, sans caricaturer, de trouver une raison unique à cet échec de l’hémisphère Sud. D’autant que quasiment tous les sélectionnés brésiliens et argentins évoluent dans des championnats européens, sont donc parfaitement acclimatés et jouissent de la même culture tactique et la même préparation physique que les joueurs du Vieux Continent. Les « sudistes » auraient-ils pêché par individualisme, en se reposant sur leurs stars, alors que les Européens privilégiaient l’aspect collectif, comme le suggèrent certains commentateurs sud-américains ? « Depuis le début de la Coupe du monde on voit que toutes les équipes qui jouent au ballon ont été éliminées : l’Argentine, l’Espagne, le Brésil », constatait samedi soir le Français Willy Sagnol, juste après sa victoire contre le Brésil : « Sur des compétitions comme ça, l’organisation défensive est primordiale. » On peut peut-être reprocher aux Brésiliens leur manque de rigueur. Les journalistes se sont étonnés, en Allemagne, du peu d’entraînements tactiques proposés par le sélectionneur Carlos Alberto Parreira. Les « magiciens » auriverde, à l’entraînement, ont surtout travaillé l’adresse et la virtuosité. Qualités insuffisantes en demi-finale contre une équipe de France formant un bloc compact et solidaire. Pour les Argentins, éliminés aux tirs au but par une Allemagne enthousiaste et surmotivée par son public, il est moins aisé de parler d’échec. Les commentateurs argentins, après l’élimination, ont parlé d’une Argentine « orpheline de Maradona ». De fait, l’« Albiceleste » n’a plus atteint les demi-finales d’une Coupe du monde depuis 1990 et la retraite de Maradona. Comme si l’équipe, inconsciemment, était elle aussi victime du culte de la personnalité et incapable de hausser son niveau de jeu en l’absence d’un génie providentiel. Les quatre survivants européens du Mondial présentent quant à eux des groupes soudés. La France, malgré ses stars, s’est découvert une âme face à l’adversité au premier tour du Mondial et a démontré contre le Brésil une extraordinaire rigueur tactique. La « Nationalmannschaft » allemande est constituée de joueurs moins connus évoluant pour la plupart dans des clubs plus modestes, et sa véritable force tient dans l’élan collectif insufflé par le sélectionneur Jurgen Klinsmann. L’Italie, elle, était la seule équipe du Mondial (avec l’Arabie saoudite) à aligner 23 joueurs évoluant dans son championnat national. Un gage de cohésion. Quant au Portugal, il tire sa force du charisme de son entraîneur Luiz Felipe Scolari, champion du monde en titre avec... le Brésil en 2002. Au Portugal, Scolari a su s’appuyer sur des joueurs d’expérience comme Figo, Pauleta et surtout Da Costa, qui insufflent leur confiance à l’équipe sur et hors du terrain.
Pour la première fois depuis 1982, les quatre demi-finalistes du Mondial de football sont tous européens, après l’élimination du Brésil et de l’Argentine en quarts de finale par la France et l’Allemagne.
En 1982, en Espagne, les demi-finales opposaient la France à l’Allemagne et l’Italie à la Pologne. L’Italie de Paolo Rossi, dans une poule de trois en vigueur à...