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Actualités - CHRONOLOGIE

La rencontre Solana-Larijani reportée à juillet Téhéran n’a pas dit son dernier mot, estime la Maison-Blanche

La Maison-Blanche a indiqué hier qu’elle ne considérait pas comme une réponse finale le rejet par le guide suprême iranien, Ali Khamenei, de la proposition de négociations sous condition concernant le programme nucléaire de Téhéran. Les États-Unis attendent que le principal négociateur iranien, Ali Larijani, transmette une réponse formelle de Téhéran au haut représentant de la diplomatie européenne, Javier Solana, a précisé le porte-parole de la présidence américaine, Tony Snow. L’Iran doit répondre aux propositions qui lui ont été présentées par les grandes puissances en échange d’une suspension de ses opérations d’enrichissement de combustible nucléaire. « Notre position est toujours la même », a déclaré M. Snow. « Nous entendons des voix divergentes en Iran, et (M. Larijani) représente celle que nous-mêmes et nos partenaires de l’UE considérons comme l’interlocuteur approprié pour répondre, et c’est donc sa réponse que nous attendons », a-t-il précisé. Cependant, des diplomates à Vienne ont indiqué que M. Solana ne devrait pas rencontrer M. Larijani cette semaine comme il le souhaitait. La rencontre aurait lieu « vers la fin de la première semaine de juillet ou au début de la deuxième semaine (...) ». L’ayatollah Khamenei a affirmé, selon la télévision d’État iranienne : « Les négociations avec les États-Unis n’ont aucun intérêt pour nous. » Il a ajouté que l’Iran « ne négociera avec personne sur ses droits indéniables à obtenir la technologie nucléaire et à l’utiliser ». « Si ces droits sont reconnus, nous sommes prêts à négocier sur des mesures de supervision, des contrôles et des garanties pour le monde », a-t-il toutefois ajouté. Le dossier nucléaire iranien sera au cœur de la réunion, demain à Moscou, des ministres des Affaires étrangères du G8. Hier, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que dans cette affaire, la Russie n’avait « pas l’intention de (s’) associer à toutes sortes d’ultimatums qui ne font que conduire à une impasse et portent un coup à l’autorité du Conseil de sécurité des Nations unies ». Les Occidentaux n’ont pas caché qu’ils chercheraient à obtenir des sanctions du Conseil de sécurité si l’Iran rejetait leur offre. M. Poutine s’est inscrit en faux sur cet objectif, en expliquant être convaincu « que c’est l’engagement dans un dialogue qui sert le règlement des crises, et non l’isolement de tel ou tel État ». En outre, l’Iran espère que les difficultés dans la construction de la centrale nucléaire de Bouchehr seront éliminées et compte commander 2 autres centrales à la Russie, a déclaré un vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Mehdi Safari, au quotidien russe Gazeta. Enfin, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a accusé hier les États-Unis de faire deux poids, deux mesures au Moyen-Orient en dénonçant le programme nucléaire iranien tout en acceptant la possession par Israël d’armes nucléaires. « Au bout du compte, cela créera davantage d’instabilité au Moyen-Orient et entraînera une course aux armements », a déclaré M. Moussa en s’adressant aux participants d’un forum économique arabo-américain à Houston (Texas). Il a estimé que l’Iran avait parfaitement le droit de s’engager dans des programmes nucléaires pacifiques, selon les termes du Traité de non-prolifération nucléaire.
La Maison-Blanche a indiqué hier qu’elle ne considérait pas comme une réponse finale le rejet par le guide suprême iranien, Ali Khamenei, de la proposition de négociations sous condition concernant le programme nucléaire de Téhéran. Les États-Unis attendent que le principal négociateur iranien, Ali Larijani, transmette une réponse formelle de Téhéran au haut représentant de la...