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Ronaldo entre dans l’histoire et répond aux critiques

Critiqué pour ses frasques nocturnes, moqué pour son poids, observé avec suspicion, objet de polémiques, l’avant-centre du Brésil Ronaldo a répondu à ses détracteurs par un doublé contre le Japon qui le fait entrer dans l’histoire de la Coupe du monde. Avec 14 buts inscrits en trois phases finale de Coupe du monde, le Brésilien a rejoint Gerd Muller en tête du classement du meilleur buteur de l’histoire des Coupes du monde. Et alors que les observateurs commençaient à lui promettre le banc des remplaçants à partir des huitièmes, Ronaldo a renforcé son statut de titulaire. Les supporteurs brésiliens du stade de Dortmund ont chanté le nom de leur héros, auteur de deux buts, d’une belle prestation et surtout d’un come-back digne de son surnom, « le phénomène ». « Je suis arrivé au Mondial dans une forme physique bien moins bonne que mes coéquipiers. Je n’avais pas joué pendant 45 jours. On a préparé un programme spécial et on le respecte », explique Ronaldo, qui a enchaîné affaire sur affaire depuis le stage de préparation en Suisse. Surcharge pondérale, sorties en boîtes, grippe, ampoules aux pieds, étourdissements, échanges verbaux avec le président Lula : en quatre semaines, Ronaldo est constamment apparu en mauvaise posture dans les gazettes plutôt qu’en bonne position sur le terrain. Dans les couloirs de la Seleçao, les journalistes tiraient déjà leurs conclusions : « Parreira va l’aligner une dernière fois et alors adieu Ronaldo. Et, en plus s’il prend un carton, il sera suspendu et tout le monde sera content. Il n’y aura même pas de problème diplomatique. » Poids « pas idéal » Subissant un traitement agressif, Ronaldo n’a pourtant pas douté. « Je connais parfaitement mon corps. Je sais ce dont ce suis capable », affirmait-il la veille au soir, quelques jours après avoir affirmé « qu’il pariait toujours sur lui ». Son poids « n’est pas encore idéal », reconnaît le préparateur physique du Brésil Moracy Sant’ana, mais il est « de mieux en mieux ». Il ne faut toutefois pas s’attendre à voir le jeune premier de 1998. Depuis son autre retour encore plus improbable après deux opérations au genou droit, sa morphologie a changé. « C’est normal. Ronaldo n’a cessé de se transformer physiquement dans sa carrière. Il a pris beaucoup de masse musculaire. Il y a aussi l’évolution avec l’âge. Mais Ronaldo sera parfaitement au point, je crois, en 8es de finale. Il va encore progresser », résume M. Sant’ana. Le meilleur Ronaldo de ce Mondial est encore à venir. Débarrassé d’une grande partie de la pression autour de lui, le « phénomène » peut désormais penser à devenir le seul détenteur du record du nombre de buts. « Je suis heureux d’avoir marqué parce que c’est avec des buts qu’on signe des victoires. Le record (de buts en Coupe du monde, ndlr) que j’ai égalé était un objectif, mais il n’a jamais été le principal. On va continuer à travailler pour atteindre cet objectif principal (être champion du monde, ndlr). » Maintenant qu’il a réglé ses problèmes individuels, Ronaldo, qui peut remercier Parreira de lui avoir maintenu sa confiance malgré les turbulences, tient un discours collectif.
Critiqué pour ses frasques nocturnes, moqué pour son poids, observé avec suspicion, objet de polémiques, l’avant-centre du Brésil Ronaldo a répondu à ses détracteurs par un doublé contre le Japon qui le fait entrer dans l’histoire de la Coupe du monde.
Avec 14 buts inscrits en trois phases finale de Coupe du monde, le Brésilien a rejoint Gerd Muller en tête du classement du...